tchou tchouDes lignes de train fermées dans le Grand-Est à cause de l’inflation ?

Grand-Est : La région menace de fermer des lignes de train à cause des surcoûts énergétiques

tchou tchouLe président de la région, Jean Rottner (LR), souhaite que l’Etat prenne en charge la flambée des prix de l’énergie
Un TER en Alsace (illustration).
Un TER en Alsace (illustration). - G . VARELA / 20 MINUTES
Thibaut Gagnepain

T.G. avec AFP

L'essentiel

  • Des trains express régionaux seront-ils supprimés dans les prochaines années ? C’est une menace lancée par le président de la région Jean Rottner (LR).
  • Il veut ainsi mettre la pression sur l’Etat, qui prévoit pour le moment de leur répercuter a flambée des prix de l’électricité.
  • Le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué le mois dernier que l’État n’envisageait pas a priori d’aide pour les régions, qui sont engagées par contrat à couvrir la hausse des prix de l’énergie pour les transports publics qu’elles organisent.

Et si certains TER ne roulaient bientôt plus dans le Grand-Est ? L’histoire n’en est pas là mais la menace émane le président du Conseil régional Jean Rottner. L’élu Les Républicains (LR) a averti que des régions françaises seront forcées de « fermer les lignes » ferroviaires si l’État leur répercute la flambée des prix de l’électricité. « A partir de 2024, c’est 8 % de droit de péage supplémentaire qui va s’exercer sur les régions », a-t-il déclaré jeudi à Strasbourg. « Là, on dit stop, on ne peut pas ».

Le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué le mois dernier que l’État n’envisageait pas a priori d’aide pour les régions, qui sont engagées par contrat à couvrir la hausse des prix de l’énergie pour les transports publics qu’elles organisent, comme les TER.

« Beaucoup de présidents de région sont en train de dire que si à un moment donné il n’y a pas une forme de remise en cause du système […], on va à notre perte, c’est-à-dire qu’on va fermer les lignes, clairement », a relevé M. Rottner.

Une facture d’électricité qui va exploser

Le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou a estimé le mois dernier le surcoût de la facture d’électricité entre 1,6 et 1,7 milliard d’euros en 2023. La moitié de ce surcoût est imputable aux trains régionaux.

Or, la Première ministre Élisabeth Borne, lorsqu’elle était ministre des Transports, avait exigé en 2018 que SNCF Réseau, le gestionnaire des voies ferrées françaises, revienne à une génération de trésorerie positive à partir de 2024.

M. Rottner a par ailleurs fait savoir que sa région allait « recommencer à payer » ce qu’elle devait à la SCNF, après avoir annoncé en avril dernier une suspension des paiements pour l’exploitation du réseau TER. Le président de région dénonçait alors des « dysfonctionnements » dans le service. « Il y a un certain nombre d’améliorations qui se sont faites » depuis, a-t-il dit.

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