MOnstres d'aujourd'hui (1/5)Halloween 2022 : Google Street View, entre monstres et images paranormales

Halloween 2022 : Sur Google Street View, monstres et images paranormales

MOnstres d'aujourd'hui (1/5)Depuis son lancement en 2007, le service du mastodonte californien a fait couler beaucoup d’encre pour le nombre d’images plus ou moins étranges trouvées par les internautes.
Dans une photo prise par Google Street View en 2012 au Chili, des mannequins abandonnés dans des poubelles ont déchaîné les internautes
Dans une photo prise par Google Street View en 2012 au Chili, des mannequins abandonnés dans des poubelles ont déchaîné les internautes  - Google Street View  / Capture d'écran
Pauline Ferrari

Pauline Ferrari

L'essentiel

  • Fantômes, zombies, loups-garous ... Les créatures effrayantes n'ont pas disparu de la culture Internet, bien au contraire.
  • Cette semaine, à l'approche d'Halloween, 20 Minutes revient sur les figures horrifiques de la pop culture.
  • Dans ce premier épisode, on se penche sur Google Street View, dont les caméras captent d'étranges images à travers le monde.

Si vous traînez de temps en temps sur Google Earth, le service de visualisation de notre chère planète Terre, ou bien sur Google Street View, qui permet de naviguer virtuellement partout dans le monde, vous avez peut-être déjà croisé des images plus ou moins étranges ou effrayantes. « Preuves » d’un meurtre, îles disparues dans le Pacifique, pentacle dans un champ, fantômes d’enfants ou objet volant non identifié… Depuis son lancement en 2007, le service Google Street View fait beaucoup parler les internautes sensibles au paranormal, nourrissant l’amour du Web pour les histoires étranges.

Nombre de ces images inquiétantes ont été le cœur de théories du complot ou ont, du moins, contribué à créer de nouvelles creepypasta, ces légendes urbaines effrayantes qui circulent sur Internet. Il faut dire que récemment, alors que Google Street View fêtait ses 15 ans d’existence, un post de blog du géant de la Silicon Valley indiquait que « les voitures Street View équipées de caméras ont capturé et partagé plus de 220 milliards d’images […] et parcouru plus de 16 millions de kilomètres, soit l’équivalent de faire plus de 400 fois le tour du monde ! ». De quoi accumuler quelques clichés un peu bizarres…

Les bugs d’images

En 2020, une image prise dans le parc d’un cimetière au Texas déchaînait ainsi la toile. Derrière un grand arbre, apparaissait une petite tête, tandis que l’on distinguait une silhouette capuchée dans le fond de l’image… Il n’en fallait pas plus pour crier au fantôme. En réalité, de nombreux détectives du Web ont trouvé que l’entité en question n’est qu’une petite fille, dont la famille a été prise en photo en train de pique-niquer un peu plus loin… Elle se serait mise derrière l’arbre au moment où la voiture de Street View, chargée de prendre des images, est passée.

De la même manière, pendant longtemps, une artère de New Baltimore dans l’Etat de New York, aux Etats-Unis, a été surnommée la « rue hantée » car elle paraissait comme déformée sur Google Maps par un trip sous acides. Un bug technique de capture d’images qui a duré plusieurs années : aujourd’hui, la rue en question a l’air… parfaitement normale.


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Les petites voitures mobiles de Google Street View, équipées de caméras, prennent des clichés tout au long de leur trajet. Ce qui donne parfois lieu à des superpositions d’images ou des incohérences, sortes de grain de sable dans la matrice.

Ainsi, en 2014, un couple est pris en photo en Crimée alors qu’il fait une pause en pleine randonnée. Avec le déplacement des caméras, l’homme s’est retrouvé avec… une troisième jambe. Un bug assez courant en réalité, au vu du nombre de photos prises à la minute par les voitures de Google pour tenter de reproduire le plus possible une impression de réalité en 360°.


Depuis 2014, grâce à Google, ce randonneur a une troisième jambe
Depuis 2014, grâce à Google, ce randonneur a une troisième jambe - Capture d'écran Gogle Street View

Les illusions d’optique

Et puis il y a des cas où la vision portée par les caméras de Google Street View est trompeuse : le mauvais angle, la photo au mauvais endroit et au mauvais moment… De quoi faire naître de nombreuses théories du complot, faciles à démentir.

Comme cette image capturée au Chili en 2013, qui ne cesse de ressurgir sur les réseaux sociaux : empilés près d’une benne, des « corps » désarticulés. Il n’en faudra pas plus pour que les internautes y voient des corps morts, alors qu’il s’agit simplement de mannequins jetés aux ordures.

De même, la rumeur de l’image d’une soucoupe volante capturée par Google Earth revient assez régulièrement sur Internet : dans la petite ville d’Urseni, en Roumanie, une forme cylindrique a attiré l’attention, se retrouvant même dans des vidéos complotistes censées prouver l’existence de vie extraterrestre. Manque de chance : l’image, prise de haut, n’est qu’une église


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Autre image qui a terrifié Internet pendant plusieurs années : la photo en hauteur d’un ponton, prise en hauteur du côté d’Almere, aux Pays-Bas. Le dock en bois semble être couvert d’une traînée de sang, et certains semblent même distinguer la forme d’un corps sur la photo prise par Google Earth. Après que les détectives du Web se sont déchaînés pour essayer de résoudre cette affaire sur Reddit, zoomant et modifiant l’image pour montrer les traces de sang et le visage du potentiel meurtrier ou de la potentielle victime, les internautes ont compris que l’image montrait en fait… un chien. Rama, le toutou en question, avait laissé, en allant se baigner, ses traces sur le ponton en bois, colorant le dock. Une hypothèse que certains internautes ont eu du mal à croire, étant persuadés que la possibilité d’un meurtre était encore possible…


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Ceux qui blaguent (ou qui font de l’art)

Si vous vous baladez dans les rues de Tokyo sur Google Maps, vous croiserez peut-être toute une troupe de personnes affublées de masques de pigeons : depuis 2013, cette image surprenante est assez représentative des blagues faites aux caméras de Google. Masques en tout genre, positions insolites… Tout est bon pour être immortalisé sur Google Maps pendant des années.

Mais ces blagues peuvent prendre une tournure terrifiante : si vous vous baladez en Finlande sur Google Street View, plus précisément du côté de Suomussalmi, vous pourrez aperçevoir ce qui semble être une armée de personnes regardant dans la même direction dans un champ, façon rituel de Midsommar. En réalité, il s’agit d’une installation artistique de Reijo Kela, nommée Silent People, où des épouvantails habillés sont présentés dans un champ, pour évoquer notamment la solitude. Plus d’une centaine de poupées sont présentées, et leurs vêtements changés deux fois par an.


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Si vous allez explorer sur Google Street View le village de Nagoro, au Japon, vous remarquerez que plein de poupées sont disposées un peu partout dans la ville : aux arrêts de bus, dans les cafés, sur les bancs publics. Nagoro, surnommé le « village des poupées » ou « village des épouvantails », est devenu une attraction grâce à Google Maps. Ces immenses poupées à taille humaine représentent toutes les personnes mortes dans le village, et sont confectionnées par une grand-mère depuis une dizaine d’années. On raconte même qu’aujourd’hui, avec le vieillissement de la population, il y aurait plus de poupées que d’humains à Nagoro…

Les « vrais mystères »

Google Street View, Google Earth ou encore Google Maps cultivent aussi leur lot de mystères irrésolus, comme par exemple l’île de Vostok, île triangulaire en plein Océan Pacifique, qui est rapidement devenue un aimant à théories du complot après que les internautes ont remarqué qu’elle n’apparaissait que comme un trou noir entouré de sable. Comme si Google tentait de cacher la nature de ce qui s’y passe… Pour certains, l’île de Vostok était la preuve qu’il existait une zone 51, ou un complot mondial : en réalité, l’effet de trou noir a été créé… par des arbres.

Mais ce n’est pas la première fois que certaines zones sont cachées ou floutées par Google pour protéger certains espaces : les zones militaires ou en zone de guerre à risque sont floutées pour éviter leur utilisation d’un côté ou de l’autre. Sur Google Maps, certains endroits n’apparaissent même pas, comme l’île de North Sentinel, au large de la Birmanie, abritant la dernière population n’ayant pas eu de contact avec le monde extérieur. Désormais, sur les « Local Guides » de Google, on peut même visiter des lieux hantés recommandés par les internautes, même depuis son canapé. Et joyeux Halloween !