FOOTBALLL’émir du Qatar regrette « une campagne d’acharnement sans précédent »

Coupe du monde 2022 : L’émir du Qatar regrette « une campagne d’acharnement sans précédent »

FOOTBALLLe cheikh Tamim ben Hamad al-Thani a tenu un discours ce mardi devant le conseil législatif à Doha, à moins d’un mois du début du Mondial au Qatar
L'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, ici en avril dernier lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2022 à Doha, aux côtés de Gianni Infantino, président de la Fifa.
L'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, ici en avril dernier lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2022 à Doha, aux côtés de Gianni Infantino, président de la Fifa. - Hassan Ammar/AP/SIPA / SIPA
Jérémy Laugier

J.Lau. avec AFP

Le Qatar est conscient d’être la cible de vives critiques ces derniers mois, à l’approche de la Coupe du monde de football sur ses terres. Le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani vient justement de tenir un discours dans ce sens ce mardi devant le conseil législatif à Doha. « Depuis que nous avons eu l’honneur d’accueillir la Coupe du monde, le Qatar a été la cible d’une campagne de critiques sans précédent. Aucun autre pays hôte n’a subi ça », a notamment déclaré l’émir du Qatar. La FIFA a attribué la Coupe du monde au Qatar en 2010, et des dizaines de milliards de dollars ont été dépensés par l’émirat pour préparer l’évènement qui aura lieu du 20 novembre au 18 décembre.

Le riche état gazier fait l’objet de nombreuses critiques à propos du traitement des travailleurs étrangers, des droits des LGBTQ et des femmes, ou encore de l’utilisation de la climatisation dans ses huit stades, qui ont coûté 6,75 milliards de dollars. Plus de 6.500 travailleurs migrants seraient décédés sur les chantiers des stades de cette Coupe du monde, selon un article du Guardian en février 2021, tandis qu’Amnesty International préfère évoquer « des milliers de victimes ».


« Des calomnies et du deux poids deux mesures »

« Au départ, nous avons traité ce sujet en toute bonne foi, et nous avons même considéré que certaines critiques étaient positives et utiles, nous aidant à développer des aspects qui devaient l’être, précise l’émir. Mais il nous a vite semblé clair que la campagne persiste, s’étend, qu’il y a des calomnies et du deux poids deux mesures. Elle atteint un niveau d’acharnement qui a amené beaucoup de gens à s’interroger, malheureusement, sur les véritables raisons et motivations de cette campagne. »

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a récemment déclaré que la Coupe du monde du Qatar, la première organisée dans un pays arabe, serait « la meilleure de tous les temps ». On peut avoir un léger doute à ce propos, non ?