mission impossibleElon Musk veut former un conseil de modération de Twitter

Rachat de Twitter : Elon Musk veut former un conseil de modération

mission impossibleLe milliardaire veut une modération plus souple mais risque de faire fuir les annonceurs
Le QG de Twitter à San Francisco.
Le QG de Twitter à San Francisco. - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une nouvelle ère s’ouvre. Elon Musk a officiellement pris le contrôle de Twitter pour 44 milliards de dollars, et va s’atteler au chantier de la modération. Vendredi, il a annoncé qu’il comptait créer un conseil qui sera chargé de se pencher sur de nombreuses questions, notamment celle d’annuler les évictions permanentes comme celle de Donald Trump.

« Aucune décision majeure sur les contenus ou réactivation de compte n’aura lieu sans l’intervention du conseil », a précisé le multimilliardaire, alors que General Motors (GM) annonçait qu’il allait arrêter pour le moment de diffuser des annonces sur le réseau social dans une période « d’incertitude »

Trouver le juste milieu

Jeudi, Elon Musk a tenté de clarifier sa vision, affirmant vouloir permettre à toutes les opinions de s’exprimer sur le site, sans en faire une plateforme « infernale » où tout serait permis.

Il est « important pour l’avenir de la civilisation d’avoir une place publique en ligne où une grande variété d’opinions peuvent débattre de façon saine, sans recourir à la violence », a-t-il écrit dans un message spécifiquement adressé aux annonceurs. Il y assure aussi qu’il n’a pas engagé cette acquisition parce que c’était « facile » ou « pour se faire de l’argent », mais pour « essayer d’aider l’humanité ».

Respect des lois européennes

Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a prévenu le milliardaire que Twitter allait devoir respecter la nouvelle réglementation de l’UE sur le numérique qui contraint les grandes plateformes à modérer leurs contenus. « En Europe, l’oiseau volera selon nos règles européennes », a tweeté Breton.

Twitter, qui comptait 238 millions d’usagers quotidiens dits « actifs » fin juin, attire un public moins large qu’un géant comme Facebook, mais beaucoup de décideurs politiques, d’entreprises et de médias.

Sur le plan financier, la partie s’annonce serrée pour une entreprise qui peine depuis toujours à dégager des bénéfices et va devoir en plus rembourser l’emprunt de 13 milliards de dollars qu’a contracté Elon Musk pour son rachat.