tennisDes doutes mais des ambitions, comment Garcia aborde-t-elle le Masters ?

Un été de folie puis un automne chaotique… Comment Caro Garcia aborde-t-elle le Masters ?

tennisLa joueuse française sera sans son entraîneur Bertrand Perret, qui a dit stop à leur collaboration
Vous l'aurez compris, le Masters féminin se déroule cette année à Fort Worth, au Texas.
Vous l'aurez compris, le Masters féminin se déroule cette année à Fort Worth, au Texas.  - Matthew Stockman / Getty Images/AFP
20 Minutes avec AFP

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Un final en fanfare après les montagnes russes ? Passée de la 75e à la 6e place mondiale lors d’un été flamboyant, Caroline Garcia aborde le Masters féminin, qui démarre lundi à Fort Worth, au Texas, en pleine incertitude. La nouvelle est tombée vendredi : son entraîneur Bertrand Perret, prépondérant dans la renaissance de la Française, demi-finaliste de l’US Open après avoir remporté trois titres pendant l’été, a « décidé de mettre un terme à (sa) collaboration » avec elle.

Une « aventure terminée (…) après le tournoi de Guadalajara » il y a huit jours, pour des raisons extra-sportives, a-t-il confirmé ensuite à L’Équipe, expliquant que « ces dernières semaines, il y avait des problèmes ».

Moins d’un an de collab

Samedi, en conférence de presse, Garcia n’est pas plus rentrée dans les détails. « Il a décidé de quitter l’équipe et j’ai respecté cette décision. Je voudrais juste remercier Bertrand pour tout le dur travail fait cette année. Nous avons commencé loin et nous sommes arrivés au sommet à la fin de la saison ».

Cette relation prend fin moins d’un an après avoir débuté, à un moment où Garcia était bloquée dans le creux de la vague, après plusieurs années sans éclat au long desquelles elle avait semblé en perdition, plombée par des blessures (dos, pied) et une confiance en berne.

Miser sur l’agressivité

C’est en la confortant dans son identité de jeu, en l’encourageant à redoubler d’agressivité, que Perret - ancien entraîneur de la Chinoise Peng Shuai et de la Tunisienne Ons Jabeur –, a remis Garcia sur les bons rails, ce travail se conjuguant à celui visant à solidifier sa condition physique, entre les mains de la préparatrice Laura Legoupil. La joueuse de 29 ans, qui n’a longtemps connu qu’un entraîneur, son père Louis-Paul, entre 2012 et 2021, en a récolté les fruits au second semestre.

Un sacre à Roland-Garros, en double avec Kristina Mladenovic, a sonné ce réveil estival, confirmé par des titres glanés sur le gazon allemand de Bad Homburg, sur la terre battue polonaise de Varsovie et sur le ciment américain de Cincinnati.

La folie à Cincy

Dans l’Ohio, pourtant issue des qualifications, elle a remporté son troisième WTA 1000, la deuxième catégorie derrière les Grands Chelems. Cinq ans après son doublé chinois à Wuhan et à Pékin, qui lui avait ouvert les portes des Masters une première fois, son parcours s’étant alors arrêté en demi-finale à Singapour, après une défaite contre l’Américaine Venus Williams.

C’est dans la peau d’une favorite qu’elle a ensuite abordé l’US Open, s’y montrant impressionnante et imperturbable, jusqu’au dernier carré où elle a craqué sous la pression, sèchement battue par Ons Jabeur.



Faire comme Mauresmo

Depuis, comme un effet de décompensation, Garcia n’a pas trouvé de second souffle, éliminée dès son entrée en lice à Tokyo et à San Diego, puis au 2e tour à Guadalajara, sans que cela ne compromette sa qualification pour les « WTA Finals » où la Polonaise N.1 mondiale Iga Swiatek, lauréate à Roland-Garros et Flushing Meadows, sera l’immense favorite pour succéder à l’Espagnole Garbiñe Muguruza.

Malgré ses difficultés du moment, Caro rêve de devenir à Fort Worth, berceau du rodéo et de la danse country, la deuxième Française à ajouter son nom au palmarès de cette épreuve, 17 ans après Amélie Mauresmo, qui avait été sacrée aux dépens de Mary Pierce. Seulement quatre autres joueuses tricolores y ont participé : Françoise Dürr, Nathalie Tauziat, Julie Halard et Sandrine Testud.

Swiatek, Gauff et Kasatkina dans le groupe

La tâche sera néanmoins compliquée dans cette compétition regroupant les sept autres meilleures joueuses de l’année. Le tirage au sort lui a d’ailleurs réservé trois premiers matches contre Iga Swiatek, l’Américain Coco Gauff et la Russe Daria Kasatkina. L’autre groupe sera composé de la Tunisienne Ons Jabeur, de l’autre Américaine Jessica Pegula, de la Grecque Maria Sakkari et de la Bélarusse Aryna Sabalenka.

Une concurrence relevée qu'elle devra affronter sans Bertrand Perret donc, mais avec l'aide ponctuelle du coach argentin Juan Pablo Guzman, qui avait déjà travaillé avec elle l'an passé.