FOOTBALLQuel impact Laurent Blanc a-t-il déjà, en trois semaines à l’OL ?

OL-Losc : Quel impact Laurent Blanc a-t-il déjà, en trois semaines à la tête de ce nouveau Lyon ?

FOOTBALLVainqueur « dans la douleur » de Lillois dominateurs dimanche (1-0), l'Olympique Lyonnais vient d’enchaîner deux succès de rang, avant de se rendre au Vélodrome pour un choc bouillant dans six jours
Ligue 1: Le débrief d'OL-Losc (1-0)
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

L'essentiel

  • Le plus souvent malmené dimanche par le Losc, l’Olympique Lyonnais l’a emporté contre le cours du jeu, grâce à un but d’Alexandre Lacazette (1-0, 74e).
  • Désormais 8es, les joueurs de Laurent Blanc passeront un gros test, dimanche prochain (20h45) à Marseille (5e).
  • Arrivé sur le banc lyonnais pour tenter de relancer une équipe devenue moribonde avec Peter Bosz, l’ancien entraîneur parisien reste sur deux succès de rang.

Au Parc OL,

Moins de 45 % de possession de balle et 6 tirs tentés à 15. Non, il ne s’agit pas des stats d’une des pires débâcles de l’Olympique Lyonnais avec Peter Bosz, mais bien de celles de la victoire la plus significative du début de l’ère Laurent Blanc, dimanche soir contre le Losc (1-0). Lorsque le nouveau coach de l’OL annonçait, dès sa première conférence de presse il y a tout juste trois semaines : « L’urgence qu’il y a aujourd’hui, c’est de prendre des points, avant de parler de jeu », on n’imaginait pas que ça se matérialiserait de manière aussi éclatante, pour sa grande première à domicile.

Etouffée par le pressing et le jeu collectif bien rodé mis en place par Paulo Fonseca, son équipe a vite été sur un fil face aux Lillois. Et ce en raison notamment d’un onze de départ mal senti, en 3-5-2, et avec un Damien Da Silva fébrile et averti pour sa première titularisation de la saison. Mais Laurent Blanc a su corriger le tir dès la pause, avec un 0-0 qu'il reconnaît comme « assez chanceux », à l’instar du lob génial de Jonathan David terminant sur la transversale d’Anthony Lopes. Point tableau noir avec Lolo White.

« On n’avait pas la maîtrise du milieu. Lille était souvent à quatre au milieu et nous que trois. On était trois défenseurs centraux pour un seul attaquant [Jonathan David]. On a vite repéré ce problème-là. Je ne voulais pas changer tout de suite parce que ça pose quand même des problèmes au niveau de l’équilibre collectif. Mais à la mi-temps, il fallait rajouter un milieu, et surtout un milieu qui défend bien en avançant. Le petit Johann [Lepenant] a fait ça à merveille. Ça nous a permis de ne pas être transpercés dans le milieu. » »


La complicité entre Jeff Reine-Adélaïde et Alexandre Lacazette, tous les deux impliqués sur le seul but du match, dimanche contre Lille, est symbolique des bons débuts de l'ère Laurent Blanc à Lyon.
La complicité entre Jeff Reine-Adélaïde et Alexandre Lacazette, tous les deux impliqués sur le seul but du match, dimanche contre Lille, est symbolique des bons débuts de l'ère Laurent Blanc à Lyon. - Laurent Cipriani/AP/SIPA

Entre « confiance » et « calme »

Ou moins en tout cas, tant l’ex-espoir caennais a apporté toute sa fougue dans l’entrejeu durant la seconde période. Mais outre cette réaction tactique inspirée, qui a contribué à l’improbable succès de l’OL (1-0), comment peut-on déjà mesurer l’apport de Laurent Blanc en trois semaines ? Sur un plan strictement comptable, l’ancien coach parisien vient déjà de « grappiller » 6 points sur 9 (succès à Montpellier et contre le Losc, défaite à Rennes), ce qui n’était plus arrivé à Peter Bosz depuis début septembre. Mieux : la fin de la zone Europe, actuellement occupée par l’OM (5e), n’est plus qu’à 4 points, à six jours du choc OM-OL au Vélodrome.

Outre l’aspect comptable, Laurent Blanc a évidemment relancé Houssem Aouar et Jérôme Boateng, hors rotation avec Peter Bosz et titulaires indiscutables avec lui. Il a surtout fait du bien aux têtes lyonnaises, à en croire Jeff Reine-Adélaïde : « Laurent Blanc nous amène beaucoup de confiance et de calme. A la mi-temps, on n’était pas en train de faire un bon match. Il a su trouver les mots justes pour qu’on rentre sur le terrain avec plus de confiance. Le coach essaie de nous donner des cheminements de jeu, de nous parler beaucoup pour qu’il y ait des belles associations au cœur du jeu et en attaque ».

Déjà « un changement de mentalité »

Bon, ce n’était pas encore criant dimanche soir, loin de là, mais l’enchaînement Reine-Adélaïde-Tagliafico-Lacazette, sur le superbe but lyonnais face à Lille (1-0, 74e), ne peut pas être un hasard. « Le coach est arrivé totalement frais pour remettre tout le monde d’aplomb, surtout mentalement, confirme Anthony Lopes. Il a trouvé les mots qu’il fallait. » Et il a donc incité son groupe, le premier depuis plus de six ans en Europe, à apprendre à « gagner dans la douleur ». L’ancien sélectionneur des Bleus est revenu là-dessus dimanche.

« Le club et les joueurs avaient accepté beaucoup de choses, trop à mon sens. La première semaine, même avec moi, on a accepté de ne pas prendre de points à Rennes [3-2]. Je leur avais dit dans la semaine de ne plus accepter cela. A Montpellier, on n’a pas accepté de ne pas prendre 3 points, on est allés les chercher. Ce changement de mentalité est l’un des plus grands progrès qu’il y a eu ces dernières semaines. » »

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« Ne pas gagner dans la douleur tous les week-ends »

Avec cette joie de vivre et cette combativité a priori retrouvées sur le terrain, même si ces valeurs restent fragiles. « On est en train de créer quelque chose de fort, grâce à l’unité qu’il y a dans notre groupe, même si on espère ne pas gagner dans la douleur tous les week-ends », se marre Jeff Reine-Adélaïde, joker a priori comblé, comme l’a prouvé son cri rageur sur le but lyonnais, qu’il a initié d’une magnifique ouverture de l’extérieur du pied.

Anthony Lopes conclut : « Le coach souligne tous les jours qu’on est en urgence de points, donc peu importe qu’on gagne dans la douleur ou pas. Beaucoup de personnes ont pris conscience de la situation. On sait qu’on est très en retard sur les objectifs qui nous ont été fixés en début de saison. Mais on ne va pas lâcher ». Et surtout pas au moment de se lancer dans un Olympico que les Lyonnais survolent depuis de longues années (1 défaite sur les 15 derniers affrontements contre l’OM en Ligue 1).