L’INTERVIEW DU LUNDI« L’or aux JO reste ma plus belle expérience », confie Chloé Valentini

Euro de handball : « La médaille d’or aux JO reste ma plus belle expérience », confie Chloé Valentini

L’INTERVIEW DU LUNDIL’ailière de Metz et de l’équipe de France, Chloé Valentini, aborde avec confiance l’Euro de handball, qui commence vendredi
Chloé Valentini, lors des Mondiaux de handball, en 2021.
Chloé Valentini, lors des Mondiaux de handball, en 2021. - Daniel Vaquero/SIPA / Sipa
Antoine Huot de Saint Albin

Propos recueillis par Antoine Huot de Saint Albin

L'essentiel

  • Chaque lundi, 20 Minutes donne la parole à un acteur ou une actrice du sport qui fait l’actu. Cette semaine, place à la handballeuse Chloé Valentini.
  • L’ailière du Metz Handball, en très grande forme en ce début de saison, sera l’un des fers de lance des Bleues pour l’Euro, du 4 au 20 novembre en Macédoine du Nord, en Slovénie et au Monténégro.
  • L’équipe de France tentera de gagner un titre qu’elle a seulement remporté en 2018.

L’équipe de France de handball a une dynamique à entretenir. Et une armoire à trophées à remplir, encore plus. Après l’argent à l’Euro (2020), les joueuses d’Olivier Krumbholz ont enchaîné avec un titre olympique à Tokyo (2021) et une deuxième place aux Mondiaux (2021). Alors, à quelques jours d’entamer cette nouvelle compétition sur le Vieux Continent (du 4 au 20 novembre, en Macédoine du Nord, au Monténégro et en Slovénie), les Bleues en veulent encore plus.

Dans ce but, l’équipe de France pourra compter sur la Messine Chloé Valentini. Après une première saison timide en Moselle, l’ailière gauche effectue un début de saison remarquable, comme son club, invaincu et premier du championnat et auteur de solides performances en Ligue des champions. Au moment de commencer la préparation avec la sélection, la joueuse de 27 ans évoquait avec 20 Minutes sa joie de revêtir le maillot bleu, avec l’objectif de gagner, pour elle, son premier Euro.


Comment expliquez-vous votre début de saison canon ?

Il m’a fallu un peu de temps pour m’adapter à Metz, où je suis arrivée l’année dernière après dix ans passés à Besançon, où j’étais dans mon petit cocon, en club et en famille. Du coup, j’ai beaucoup travaillé physiquement cet été. Mon objectif, c’était vraiment d’arriver dans ma plus grande forme au début de la saison. J’ai mis pleins d’ingrédients pour en arriver là, et je suis contente que ça paie. Et je vais tout faire pour que ça continue.

Pour le Metz Handball, le point culminant de ce début de saison, ça a été l’exploit à Györ (24-28), en Hongrie, quintuple vainqueur de la Ligue des champions…

Avec tous les matchs que l’on enchaîne avec le club, en jouant tous les trois jours, on zappe un peu les matchs que l’on fait et on est vite passées à autre chose. Mais, c’est vrai que ça reste un match important, qu’il faut garder dans les têtes, pour le moral, et pour continuer à avancer avec Metz, parce que Györ n’avait pas perdu à domicile depuis sept ans. Donc, ça reste ouf de gagner. Même si on ne s’attarde plus trop dessus, ça reste une performance top, parce que je ne pense pas que beaucoup d’équipes iront prendre des points là-bas. Mais la saison reste longue, il faut réussir à switcher rapidement.

Justement, vous avez disputé un match de Ligue des champions le samedi, gagné face à Zagreb, et dès le lendemain, vous êtiez à Paris pour le rassemblement avec les Bleues pour préparer cet Euro. Comment se passe le switch entre les deux ?

Moi, je suis quelqu’un qui ne se projette pas trop loin. Du coup, samedi, j’étais concentrée en club, et puis, une fois que je suis arrivée au stage, c’était parti. J’arrive à switcher assez facilement, peut-être parce que ça fait quelques années que je connais cette situation, et on a l’habitude, toute l’année d’alterner entre les deux, le club et la sélection nationale. C’est assez facile pour moi, et j’arrive direct à être focus.

Lors des derniers matchs amicaux avec les Bleues face à l’Allemagne, en septembre, vous disiez qu’il manquait l’ADN de l’équipe de France. C’est quoi, l’ADN de cette équipe ?

Si je devais le définir, ça serait la combativité en défense, être ensemble pour détruire l’attaque de l’adversaire. Et, lors du dernier stage, au mois de septembre, ça faisait un moment qu’on ne s’était pas retrouvées et, je pense que c’est la première fois qu’il y a eu une coupure aussi longue, donc c’est toujours un peu difficile de retrouver des automatismes et de mettre un maximum d’énergie, alors qu’on sait que c’est un de nos points forts, avec la défense. Les matchs joués contre l’Allemagne, on n’a pas été trop au niveau défensivement. Mais, maintenant, je ne me fais pas de soucis pour l’équipe, car je sais qu’avec la préparation, on va avoir tous les ingrédients pour arriver au max à l’Euro.

L’équipe de France reste sur de l’argent à l’Euro et aux Mondiaux, et l’or aux JO de Tokyo. Peut-on dépasser le titre olympique, niveau émotions ?

Je ne sais pas encore, je vous répondrai dans un mois. Après, c’est sûr que la médaille d’or aux Jeux olympiques reste ma plus belle expérience. Et puis, le parcours aux JO a été très difficile, ce qui a rendu cette médaille d’or encore plus belle. Mais toutes les compétitions sont différentes, toutes les médailles aussi, donc les émotions doivent aussi changer, je pense.



Votre entraîneur à Metz, Manu Mayonnade, est aussi l’ancien sélectionneur des Pays-Bas, que vous allez retrouver lors de la phase de poules…

On n’en a pas du tout parlé, vu qu’on joue tous les trois jours, on n’a pas le temps d’aborder une rencontre qui se tiendra bien après. Et, puis, en club, ce n’est pas non plus, l’endroit approprié pour en parler.