ElectionsLa « vague » républicaine attendue au Congrès s’éloigne

Résultats Midterms 2022 : Les espoirs de « vague » républicaine au Congrès de plus en plus minces

ElectionsL’équilibre du Sénat se joue sur quatre sièges, la percée attendue à la Chambre des représentants est plus faible que prévu
Les républicains, qui espéraient reprendre la majorité au Sénat, ne devraient pas « reprendre la Chambre ».
Les républicains, qui espéraient reprendre la majorité au Sénat, ne devraient pas « reprendre la Chambre ». - Tom Williams/CQ-Roll Call/Sipa U / Sipa USA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ils devront encore attendre pour « take back the House ». Les républicains vont se lever avec la gueule de bois au lendemain des midterms, mais pas pour leur victoire. Alors qu’ils espéraient une « vague » rouge lors des midterms, les conservateurs se sont finalement heurtés à une digue démocrate inattendue. À la chambre des représentants, leur victoire devrait être bien plus courte que prévu. Quant au Sénat, le camp du président démocrate a arraché aux républicains le siège le plus disputé de ce scrutin.

La victoire en Pennsylvanie du démocrate John Fetterman, lors d’une soirée extrêmement tendue marquée par un laborieux dépouillement des suffrages, offrait à Joe Biden l’espoir de conserver le contrôle de cette chambre, où les républicains avaient, jusqu’ici, un léger avantage dans les sondages. La composition finale du Sénat était désormais suspendue à quatre sièges : l’Arizona, le Nevada, la Géorgie et le Wisconsin, autant d’Etats où le comptage de ces voix pourrait nécessiter plusieurs jours.

Dynamique enrayée pour Trump

Après une campagne acharnée centrée sur l’inflation, les républicains étaient pourtant confiants dans leurs chances de priver mardi Joe Biden, un président à la cote de popularité anémique, de ses majorités au Congrès. Organisées deux ans après la présidentielle, les élections de mi-mandat font quasiment systématiquement office de vote-sanction pour le pouvoir en place. Signe de l’optimisme qui régnait dans le camp républicain, le « Grand Old Party » visait même des sièges dans des circonscriptions censées être solidement acquises aux démocrates.

Mais le parti républicain, à qui l’on prêtait jusqu’à peu une percée de 10, 25, voire 30 sièges, s’est vu obligé de revoir ses ambitions à la baisse. « Il est clair que nous allons reprendre la Chambre des représentants », s’est borné à lancer le ténor républicain Kevin McCarthy, au milieu de la soirée, sans évoquer de raz-de-marée. « Ce n’est certainement pas une vague républicaine, ça, c’est sûr », a de son côté admis l’influent sénateur Lindsey Graham, un proche de Donald Trump, sur NBC. Un coup dur pour l’ancien président qui comptait surfer sur la « vague » pour lancer sa candidature à l’élection présidentielle 2024, avec une annonce prévue le 15 novembre.



Du côté des gouverneurs des Etats, le parti de Joe Biden s’est épargné une grosse frayeur en conservant le contrôle de l’Etat de New York, où les républicains croyaient être en mesure de déloger la gouverneure Kathy Hochul. Les démocrates ont également arraché deux postes de gouverneurs aux républicains : dans le Maryland et le Massachusetts, où Maura Healey sera la première lesbienne à la tête d’un Etat. Joe Biden l’a d’ailleurs appelée immédiatement pour la féliciter.