INTERVIEWLes astuces mémoire de Natasha, master de « N’oubliez pas les paroles »

« N’oubliez pas les paroles » : « J’ai besoin de dessiner les chansons les plus compliquées », explique Natasha

INTERVIEWLa Montpelliéraine participe aux Masters de l’émission ce jeudi sur France 2
Natasha a remporté 34 victoires consécutives à N'oubliez pas les paroles.
Natasha a remporté 34 victoires consécutives à N'oubliez pas les paroles. - Banijay Production Media – Clément Lepetit / Banijay Production Media – Clément Lepetit
Nicolas Bonzom

Propos recueillis par Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Natasha est l’une des candidats les plus brillantes, cette année, à N’oubliez les paroles. Cette Montpelliéraine a enchaîné cet été 34 victoires consécutives.
  • Elle participe, ce jeudi à 18h40 sur France 2, aux Masters de l’émission.
  • Pour s’entraîner, cette infirmière se fait « des playlists, pas plus de sept ou huit par semaine, pour que je les intègre bien », confie-t-il. Elle écrit les paroles, et colle des petits papiers un peu partout chez elle. Elle dessine, aussi.

Natasha est l’une des championnes de l’année de N’oubliez pas les paroles. Cet été, cette infirmière de Montpellier (Hérault) a enchaîné 34 victoires consécutives, éliminant, micro en main, les candidats les uns après les autres. Une performance qui lui vaut de participer, ce jeudi à 18h40 sur France 2, aux Masters 2022 du show, face à une trentaine d’autres cracks de la chanson. Mais comment fait-on pour connaître par cœur la moindre virgule dans les chansons de Céline Dion, Michel Delpech, Georges Brassens, Niagara ou Philippe Lafontaine ? Natasha a répondu aux questions de 20 Minutes.

D’où vous vient cette passion pour la chanson ?

Quand j’étais toute petite, mon grand-père tenait un restaurant, où il faisait des banquets et des mariages. Alors, très tôt, j’y ai participé ! Je m’incrustais dans les mariages de personnes que je ne connaissais pas, je chantais au micro. J’ai baigné, depuis tout jeune, dans la chanson française. Puis mes parents m’ont inscrite au piano, j’en ai fait pendant très longtemps. Je chantais, aussi. Lors de mon parcours à N’oubliez pas les paroles, je suis tombée sur des chansons que je n’avais pas forcément révisées, et que j’ai puisées dans ma mémoire ancienne. Les chansons que l’on a retenues quand on était jeune, elles sont beaucoup plus ancrées en nous que celles que l’on découvre adulte.



Comment fait-on pour connaître toutes les chansons par cœur ? Est-ce qu’il y a un entraînement particulier ?

Bien sûr, il y a un entraînement ! Je me fais des playlists, pas plus de sept ou huit par semaine, pour que je les intègre bien. Je varie en fonction de mes envies, mais aussi ce que je trouve pertinent. Les chansons, j’ai aussi besoin de les écrire. J’ai besoin de voir les paroles écrites. Mais il reste toujours des pièges. Alors, je note sur des petits papiers les passages qui sont, pour moi, les plus problématiques à assimiler. Je les colle dans la salle de bains, etc. En les voyant, régulièrement, ça s’ancre mieux. J’ai besoin de dessiner aussi, pour certaines chansons. Notamment les plus compliquées.

Dessiner, c’est-à-dire ?

Par exemple, pour la chanson de Jacques Dutronc Il est cinq heures, Paris s’éveille, pour distinguer tous les couplets, qui sont nombreux et variés, j’ai dessiné un décor de Paris. Avec les camions pleins de lait, les balayeurs et leurs balais, les amoureux, etc. Je me souviens ainsi plus facilement des dessins, de l’ordre des couplets et des paroles.

Quelles sont vos spécialités, les artistes dont vous n’avez aucun problème à connaître les paroles ?

Peut-être Alain Bashung et Serge Gainsbourg. Etonnamment, j’ai beaucoup plus de facilités avec les chansons compliquées qu’avec les chansons plus simples. Sans doute parce qu’il y en a beaucoup qui se ressemblent, dans leur simplicité. Et il est donc beaucoup plus fréquent de douter sur un « ne », un « me » ou un « mais ».

En vous entraînant, vous êtes obligée de vous plonger dans la discographie d’artistes que vous n’aimez pas particulièrement…

Ah oui, c’est sûr ! Pour participer à N’oubliez pas les paroles, il faut être polyvalent. Mais à force d’apprendre ces chansons-là, en sortant de sa zone de confort, on finit par apprécier certains artistes. Et ça, c’est plutôt chouette !