economieL’université de Strasbourg fermera bien deux semaines supplémentaires

Crise énergétique : L’université de Strasbourg fermera bien deux semaines supplémentaires pour faire des économies

economieL’Université de Strasbourg a validé mardi la fermeture pour deux semaines supplémentaires cet hiver de l’essentiel de ses locaux face à l’envolée des prix de l’énergie
Illustration. Université de Strasbourg en 2012.
Illustration. Université de Strasbourg en 2012. -  G. Varela / 20MINUTES
Gilles Varela

G.V. avec AFP

La possibilité d’une fermeture de deux semaines de l’université de Strasbourg (UniStra) face à l’envolée des prix de l’énergie avait été évoquée en septembre dernier. C’est à présent confirmé. Le conseil d’administration de l’UniStra a validé mardi un nouveau calendrier, actant la fermeture pour deux semaines supplémentaires cet hiver de l’essentiel de ses 600.000 mètres carrés de bâtiments. « C’est une mesure qu’il faut tester », s’est félicité son président Michel Deneken, qui avait fait part de sa volonté aux étudiants, aux enseignants et au personnel, mi-septembre au moyen d’une vidéo diffusée sur YouTube, en rappelant que « chaque jour de chauffe coûte 120.000 euros » à l’UniStra.

Concrètement, le retour des vacances de Noël se fera le lundi 9 janvier au lieu du mardi 3, avec un décalage ou un aménagement des examens en conséquence. La semaine du 13 au 20 février fera aussi l’objet d’une « trêve pédagogique » pour les enseignements.

« Il n’y aura pas de retour au distanciel », a rassuré Michel Deneken alors que cette éventualité avait également été évoquée en septembre dernier, jugeant la période Covid « extrêmement traumatique » pour ses 60.000 étudiants. Sur ces semaines de fermeture supplémentaires, les membres du personnel sont encouragés à télétravailler autant que possible. Trois des vingt bibliothèques que comptent les huit sites de l’Université resteront ouvertes, de même que certains bâtiments de recherche de pointe.

Vers une facture d’électricité à 36 millions d’euros

Fin octobre, la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau avait annoncé le déblocage d’une enveloppe de 275 millions d’euros pour aider les organismes de recherche, les grandes écoles et les universités à faire face aux surcoûts liés à la flambée des prix de l’énergie. « Cela ne représentera que quelques millions pour Strasbourg », a estimé Michel Deneken alors que la facture énergétique de l’université est en passe de tripler à 36 millions d’euros pour 2023, contre 10 en 2021.

« Il n’y avait aucune raison de maintenir ces fermetures après les annonces de la ministre », a au contraire dénoncé Pascal Maillard, le secrétaire académique du syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup-FSU), majoritaire chez le personnel de l’Université de Strasbourg. Trois comités consultatifs s’étaient successivement prononcés contre le plan de sobriété énergétique, dont le calendrier a finalement été quand même approuvé en conseil d’administration par 21 voix pour, 13 contre et 2 abstentions.

« Un plan d’action stratégique à plus long terme sur la transition écologique » sera présenté lors du prochain conseil d’administration du mois de décembre, a indiqué la présidence de l’université. « Les calendriers universitaires vont devoir s’adapter, et pas seulement à Strasbourg. C’est le seul moyen d’avancer durablement », a persisté Michel Deneken.