Ligue 1La soirée de rêve des supporteurs de l’OL, à part pour la partie football

OL-OGC Nice : A part le foot, c’était finalement une soirée de rêve pour les supporteurs lyonnais, non ?

Ligue 1La fête qui a accompagné le 35e anniversaire des Bad Gones et l’hommage au Ballon d'or de Karim Benzema éclipserait presque une impasse sportive de plus en plus critique pour un Olympique Lyonnais huitième du championnat
Ligue 1: Le débrief d'OL-OGC Nice (1-1)
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

L'essentiel

  • L’Olympique Lyonnais a concédé un triste nul, vendredi contre l’OGC Nice (1-1), en ouverture de la 15e journée de Ligue 1, la dernière avant le Mondial au Qatar.
  • La soirée a été égayée par deux fêtes consacrées aux 35 ans des Bad Gones et au Ballon d'or de Karim Benzema.
  • Huitième en Ligue 1, l’OL reste dans une impasse sportive inquiétante.

Au Parc OL,

Ce 11 novembre 2022 sera gravé dans l’Histoire de l’Olympique Lyonnais pour deux raisons. Pendant une grosse demi-heure, les Bad Gones ont fêté leur 35e anniversaire au Parc OL avec un concept inédit : quatre tifos préparés derrière un immense rideau rouge de théâtre et dévoilés chacun leur tour devant 57.688 spectateurs ébahis. Puis Karim Benzema, le premier Ballon d'or jamais formé au club, a fait son apparition sur la pelouse pour présenter son précieux dans une ambiance démente. Quel dommage qu’entre ces deux séquences intenses, un intrus ait gâché la fête : le football.

Talon d’Achille d’OL Groupe depuis le dernier titre obtenu il y a plus de dix ans (hors section féminine évidemment), en marge des multiples réussites d’OL Vallée, de sa plus grande vague de surf indoor d’Europe, des trois concerts d’Ed Sheeran enchaînés devant 163.706 fans, en attendant l’inauguration pour fin 2023 de l’Arena chère à l’Asvel et à Tony Parker, celui-ci s’est à nouveau montré impitoyable vendredi.


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Vivement le Mondial au Qatar ?

Face à une apathie générale du 11 lyonnais comparable à la défaite à Marseille (1-0) cinq jours plus tôt, il a fallu se pincer pour constater qu’un tir cadré venait enfin d’avoir lieu à la 78e minute de jeu. L’OL s’en est finalement remis à un coup de sifflet pour le moins généreux d’Eric Wattellier, dans les derniers instants du match, pour éviter une sixième défaite en quinze journées, grâce à un penalty d’Alexandre Lacazette (1-1, 8e). Les joueurs de Laurent Blanc seront peut-être dimanche soir à 9 points d’une hypothétique place qualificative pour la Ligue Europa Conférence. De quoi finalement donner envie aux supporteurs lyonnais de basculer sur la Coupe du monde au Qatar ?

L’effet Blanc espéré à Lyon après les succès in extremis à Montpellier (1-2) et contre le Losc (1-0) n'est en tout cas déjà plus d’actualité, avec un bilan de 7 points sur 15 très « boszien » et aucune preuve tangible de progression dans le jeu depuis un mois. « Le bilan n’est pas extraordinaire, loin de là, concède l’ancien coach du PSG. Mais si on prend les cinq matchs précédents de l’OL [avec Peter Bosz], on peut dire qu’on est en progrès. Il n’y a pas une bonne animation offensive. Il y a tellement de nervosité dans nos transmissions offensives que la passe n’arrive pas au bon moment, au bon endroit. »


Le visage dépité d'Anthony Lopes, vendredi contre l'OGC Nice, résume bien la première partie de saison totalement à l'envers de l'OL.
Le visage dépité d'Anthony Lopes, vendredi contre l'OGC Nice, résume bien la première partie de saison totalement à l'envers de l'OL.  - OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Vers « une identité de jeu propre » ?

Amis lyonnais, ne comptez pas sur Lolo White pour vous redonner espoir via le prochain mercato hivernal : « Je pense qu’il faut renforcer ce groupe avec un peu d’expérience, mais je suis quasiment certain qu’on fera toute la saison avec 90 % de l’effectif actuel ». Même la perspective plus proche que jamais (en principe) de voir John Textor officiellement aux commandes du club à partir de jeudi ne devrait pas avoir d’influence rapide sur les perspectives sportives du septuple champion de France. Seul joueur lyonnais à s’exprimer devant la presse vendredi soir, Anthony Lopes évoque avec clairvoyance cette énième zone de turbulences depuis dix ans, alors que s’ouvre un mois sans Ligue 1 pour l’OL.

« Ce n’est pas d’un coup de baguette magique qu’on va ressortir la tête de l’eau. On sait où on pêche, puisque physiquement, on n’est pas au top. Il faut se ressourcer puis revenir avec énormément d’ambition. On aura le temps de bien travailler, d’avoir une identité de jeu qui doit être propre à l’Olympique Lyonnais, de faire du jeu. Le coach a plein d’idées, mais dans ce laps de temps, c’était trop court pour lui. » »

On veut bien le croire, tant les maux sont profonds depuis longtemps dans cet effectif et dans l’organigramme du club, comme l’a pointé Juninho mardi sur RMC Sport. Ce n’est pas un hasard si les partenaires d’Alexandre Lacazette ont systématiquement perdu contre les six premières équipes de Ligue 1 depuis le début de la saison.


Rideau sur les ambitions d'une qualification européenne de l'OL, cette saison encore ?
Rideau sur les ambitions d'une qualification européenne de l'OL, cette saison encore ? - Laurent Cipriani/AP/SIPA

« Eux, ils ont vraiment été à la hauteur »

Comme Karim Benzema a rappelé pour la 37e fois que son retour en tant que joueur dans son club formateur était inenvisageable, le seul évènement porteur d’espoir à moyen terme côté OL reste cette passion des virages, et même une affluence en spectaculaire hausse, avec plus de 55.000 spectateurs contre le Losc et Nice. « Les supporteurs ont été très bons ce soir, acquiesce Laurent Blanc. Eux, ils ont fait un sacré match de la première à la dernière minute. Il faut être à l’image de nos supporteurs. »

Un constat qu’appuie encore davantage Anthony Lopes, le plus ultra des joueurs lyonnais. « Eux, ils ont vraiment été à la hauteur, glisse-t-il ainsi. Ce voile rouge digne d’un théâtre pour les 35 ans des Bad Gones, c’était exceptionnel. Quand ce stade est en fusion, il est magnifique. » Ne pas partir dès la fin du véritable spectacle de la soirée, à savoir le tour d’honneur de KB9, était en soi une performance au vu de l’indigente première période d’OL-OGC Nice.