MODERATIONMacron lance un « laboratoire » pour protéger les enfants en ligne

Protection des enfants en ligne : Macron lance un « laboratoire » international

MODERATIONLe président français a interpellé à cette occasion le nouveau propriétaire de Twitter, Elon Musk, pour lui demander de se joindre à l’initiative
Photo d'illustration d'un téléphone portable avec les applications des réseaux sociaux.
Photo d'illustration d'un téléphone portable avec les applications des réseaux sociaux. - Mourad ALLILI/SIPA / SIPA
Hakima Bounemoura

H. B. avec AFP

Pornographie, harcèlement, violence en ligne… Emmanuel Macron a lancé jeudi à Paris un « laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne », réunissant des plateformes, ONG, régulateurs et autres acteurs internationaux.

Ce laboratoire a été initié lors d’une réunion à l’Elysée avec des organisations non gouvernementales et des représentants des grandes plateformes numériques et moteurs de recherche (Meta, Microsoft, Google, TikTok…), à l’occasion du Forum de Paris sur la Paix. Les présidents argentin Alberto Fernandez et estonien Alar Karis ont également participé au lancement de cette initiative.


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« L’espace numérique ne peut pas être un lieu de non-droit »

Le président français a interpellé à cette occasion le nouveau propriétaire de Twitter, Elon Musk, pour lui demander de se joindre à l’initiative. «@elonmusk, Will the bird protect our children ? » (« L’oiseau protègera-t-il nos enfants ? »), a tweeté le chef de l’Etat en référence au célèbre logo du réseau social en forme d’oiseau bleu. « Absolument », a répondu ce vendredi en français le patron de Twitter. « Nous prendrons des mesures à cet égard », a-t-il aussi écrit en anglais.


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Ce laboratoire doit identifier les « bonnes façons de réguler et de mieux protéger nos enfants en ligne », a souligné le chef de l’Etat, au côté de son épouse Brigitte, également mobilisée sur le sujet. « L’espace numérique ne peut pas être un lieu de non-droit. C’est le combat qu’on a mené contre le terrorisme, qu’on mène contre les discours de haine en ligne. C’est ce qu’on doit poursuivre au niveau de la protection de nos enfants », a déclaré Emmanuel Macron au début de la table ronde.

« Agir vite et de manière coordonnée entre les multiples plateformes numériques »

« Protéger nos enfants en ligne implique de mieux vérifier l’âge des utilisateurs, de mieux détecter et stopper les prédateurs sexuels, de mieux détecter et répondre au harcèlement, d’être plus efficaces pour retirer les contenus », a-t-il détaillé sur Twitter. Il faudra notamment voir comment agir « vite et de manière coordonnée entre les multiples plateformes numériques pour retirer les contenus pédopornographiques ou intimes qui ont été diffusés sans le consentement des mineurs et de leur famille », a-t-il insisté.

Cette initiative se veut calquée sur l’Appel de Christchurch contre l’extrémisme violent en ligne, lancé par la Nouvelle-Zélande et la France après la tuerie de 2019 qui avait fait 51 morts dans deux mosquées de cette localité néo-zélandaise. Les images prises par l’auteur de la tuerie étaient alors restées accessibles en ligne pendant plusieurs heures. L’appel a contribué à réformer le Forum mondial d’internet contre le terrorisme (GIFCT), afin d’accélérer le retrait des images en cas de crise.