SIESTEEn pyjama à l’aéroport de Nantes, ils demandent le respect du couvre-feu

Aéroport de Nantes : En pyjama, ils manifestent pour le respect du couvre-feu

SIESTEUne petite centaine de militants et riverains se sont allongés en plein milieu de l’aérogare de Nantes, ce dimanche après-midi
Manifestation festive en plein milieu de l'aérogare de Nantes, le 13 novembre 2022
Manifestation festive en plein milieu de l'aérogare de Nantes, le 13 novembre 2022 - J. Urbach / 20 Minutes / 20 Minutes
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Ce dimanche après-midi, une petite centaine de manifestants ont participé à « une sieste collective » à l’aéroport de Nantes pour dénoncer « l’impact de l’aviation sur nos vies ».
  • Ils demandaient notamment le strict respect du couvre-feu et son élargissement.

Surprise pour les voyageurs de l’aéroport Nantes-Atlantique ce dimanche. En début d’après-midi, dans une ambiance bon enfant, une petite centaine de personnes de tous âges ont fait irruption dans l’aérogare et se sont allongées sur le carrelage, au son d’une comptine. Vêtus de pyjamas en pilou, peignoirs en flanelles, ou chaussons, certains sont aussi venus équipés d’oreillers et de grosses peluches. Un homme, coiffé d’un bonnet de nuit, porte même un réveil-matin autour du cou. « Nous organisons cette sieste collective pour dénoncer l’impact de l’aviation sur nos vies, explique Gwendoline Monnier, porte-parole du collectif pour la réduction du trafic aérien et membre d’Alternatiba. Et notamment les nuisances sonores, dues à un couvre-feu qui n’est pas respecté. »


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Malgré l’instauration d’une limitation des vols entre minuit et 6 heures du matin depuis le mois d’avril, ces manifestants racontent toujours entendre des avions atterrir et décoller en pleine nuit. Des chiffres confirmés par les autorités puisque 203 manquements à la réglementation ont été constatés sur les six premiers mois, avait récemment rapporté la DGAC. « L’organisation mondiale de la santé (OMS) préconise huit heures de sommeil par nuit, nous demandons donc un élargissement du couvre-feu, entre 23 heures et 7 heures », poursuit Gwendoline Monnier, vêtue d’un pyjama en satin, une peluche Marsupilami dans les bras.

« Inquiets pour la situation de la planète »

Ces « dormeurs » (qui ont aussi chanté plusieurs chansons et se sont lancés dans une bataille de polochons quand certains sont apparus déguisés en avions) demandent plus généralement l’arrêt de la croissance du secteur, la suppression des vols courts, la régulation des vols pour affaires, ou encore l’abandon du projet de réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique. « Les avions créent de la pollution, de la circulation automobile, tout ça pour que certains partent à l’autre bout du monde faire du shopping pour quelques jours, estime Manue, qui habite Rezé. On est agressés dans notre sommeil et très inquiets pour la situation de la planète, à l’heure de l’ouverture de la Cop 27. »

Plusieurs dizaines de milliers d’habitants sont exposés au bruit des avions dans l’agglomération nantaise. Situé à Bouguenais, l’aéroport Nantes-Atlantique cumule en effet les défauts d’être proche (8 km de la place du Commerce) et d’avoir sa piste orientée dans l’axe du centre-ville. Les projections tablent sur plus de 8 millions de passagers en 2025.