JUSTICEMartine Henry, la mère de Jonathann Daval, prend la parole

« Mon fils n’est pas un monstre, ce qu’il a fait est monstrueux », affirme Martine Henry, la mère de Jonathann Daval

JUSTICEDans un livre à paraître ce jeudi, elle donne sa version du crime commis par son fils contre sa femme Alexia, en 2017
La maison du couple Daval, à Gray, en Haute-Saône, où Alexia a été assassinée.
La maison du couple Daval, à Gray, en Haute-Saône, où Alexia a été assassinée.  - SIPA / WILLIAM ABENHAIM
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Mon fils n’est pas un monstre, ce qu’il a fait est monstrueux ». Martine Henry, la mère du meurtrier se confie pour une des premières fois dans un livre, accompagnée par une journaliste du Journal du Dimanche Plana Radenovic.

Dans cet ouvrage à paraître jeudi, Moi, maman de Jonathann Daval, aux éditions Michalon, elle raconte sa version du crime terrible commis par son fils en octobre 2017, dont elle est restée très proche persuadée d’avoir participé à l’engrenage du mensonge dans lequel il s’est enferré plusieurs semaines durant, participant aux marches blanches en hommage à Alexia. « Avec le recul je pense que je l’ai empêché de dire la vérité […]. Il avait essayé de me dire : « Je suis le mari donc le premier suspect […]. » Moi je le coupais, je répondais que non, ça n’était pas possible. »



« On ne saura jamais, je crois »

Martine Henry s’était jusqu’alors peu exprimée, hantée par ce sentiment de culpabilité. « Après un tel drame, on revoit tout ce qu’il s’est passé depuis l’enfance. […] Jonathann était un enfant calme, solitaire. Ça se passait très bien à l’école. On ne saura jamais, je crois. »

Lors du procès qui a abouti à la condamnation de son fils à vingt-cinq ans de réclusion le 21 novembre 2020, l’assistante maternelle n’était que simple témoin. Deux ans plus tard, la mère de sept enfants, grand-mère et arrière-grand-mère, âgée de 66 ans, a décidé de s’exprimer pour dire aussi le soutien indéfectible qu’elle apportera à son fils. « Quoi qu’il ait fait, je serai toujours là. »