ArgentUn (sacré) coup de pouce fiscal pour les étudiants qui travaillent

Les étudiants qui travaillent peuvent bénéficier d’un (sacré) coup de pouce fiscal

ArgentLa majeure partie de leurs revenus – tirés du travail – est exonérée d’impôts
Si les jobs étudiants sont en partie exonérés d'impôts, ce n'est pas le cas des emplois non salariés
Si les jobs étudiants sont en partie exonérés d'impôts, ce n'est pas le cas des emplois non salariés - iStock / City Presse
Julie Polizzi pour 20 Minutes

Julie Polizzi pour 20 Minutes

Que ce soit à travers des stages en entreprise, en tant qu’alternant ou en enchaînant des petits boulots, la plupart des étudiants sont aujourd’hui amenés à exercer un emploi durant leurs études. Or, qui dit travail, dit rémunération et donc fiscalité ! Mais pas d’inquiétude, l’État a mis en place une exonération d’impôt en faveur des jeunes, et ce, qu’ils soient rattachés au foyer fiscal de leurs parents ou qu’ils déclarent eux-mêmes leurs revenus.


Pas d’impôts sur les petits boulots

Gage d’indépendance et complément financier souvent indispensable pour boucler ses fins de mois, les jobs étudiants sont quasi incontournables. Pour ne pas dissuader les jeunes de réaliser ces premières immersions dans la vie active et tenir compte de leurs ressources souvent bien maigres, le Fisc les dispense donc d’impôts dans une certaine mesure.

Seules sont en effet concernées les personnes de moins de 26 ans qui exercent une activité salariée en parallèle de leurs études. Dès lors que la totalité de leurs salaires annuels ne dépasse pas trois fois le montant mensuel du smic, ils sont exonérés d’impôt sur le revenu et il n’est pas besoin de les déclarer. Les sommes au-dessus de ce seuil sont en revanche imposables. Le plafond était ainsi de 4690 € pour les jobs étudiants exercés en 2021.

Attention : les petits boulots effectués en dehors d’un contrat de travail, par exemple en tant que microentrepreneur, ne bénéficient d’aucune exonération et sont donc à déclarer en tant que bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou bénéfices non commerciaux (BNC) selon leur régime.

Les stages aussi dispensés

Particulièrement formateurs, les stages en entreprise sont vivement recommandés. Or la loi impose de verser une gratification à tout étudiant qui effectue ce travail de terrain dans le cadre de son cursus universitaire, dès lors que le stage s’étend sur plus de 2 mois consécutifs (soit 44 jours à raison de 7 heures par jour) ou à partir de la 309e heure lorsqu’il est effectué de façon continue ou non.


Particulièrement formateurs, les stages en entreprise sont vivement recommandés
Particulièrement formateurs, les stages en entreprise sont vivement recommandés - iStock

Le montant minimal est ici fixé à 3,90 € de l’heure, sachant que les gratifications sont plus élevées dans certaines branches. A minima, cela représente donc 1205 € pour 309 heures de stage.

Mais là encore, l’administration fiscale ferme les yeux ! La législation prévoit en effet que ces gratifications sont exonérées d’impôts tant qu’elles ne dépassent pas le montant annuel du smic, ce qui correspondait à un plafond de 18.760 € pour les stages effectués en 2021.

Les apprentis au même régime

Si quelques stages sont toujours bienvenus, c’est plus encore les cursus réalisés en alternance qui sont aujourd’hui plébiscités de toute part pour faciliter l’insertion professionnelle. Dans ce cadre, les jeunes signent alors un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation grâce auquel ils passent la majeure partie de leur formation en entreprise et sont évidemment rémunérés pour leur travail. En fonction du type de contrat et de l’âge de l’étudiant, le salaire varie alors ici entre quelques centaines d’euros mensuels et peut atteindre 100 % du smic.


NOTRE DOSSIER « ÉTUDIANTS »

Bien que le cumul annuel de salaire puisse donc facilement grimper avec les années, le plafond d’exonération est ici le même que celui appliqué aux stagiaires, soit le montant annuel du smic (18.760 € en 2021). Au-delà, les rémunérations seront donc imposables.

Focus : Les gestes fiscaux en bref

Les étudiants bénéficient également d’autres coups de pouce du Fisc :

  • les aides défiscalisées : les bourses accordées par l’État et les collectivités locales sur critères sociaux sont évidemment exonérées de l’impôt sur le revenu et n’ont pas à être déclarées. Il en va de même d’ailleurs pour les aides au logement octroyées par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou encore pour les bourses d’études allouées aux doctorants.
  • une réduction d’impôt : lorsque l’étudiant est rattaché au foyer fiscal de ses parents, ces derniers bénéficient d’une réduction d’impôt de 183 € au titre de la poursuite d’une formation dans l’enseignement supérieur.