EN ORBITEUne étude lancée depuis Cannes pour mettre des data centers dans l’espace

Des data centers bientôt dans l’espace ? Une étude européenne est lancée depuis Cannes

EN ORBITELe fabricant de satellites Thales Alenia space a été choisi par la Commission européenne pour étudier la faisabilité d’un projet de constellation de data centers lancés au-delà de l’atmosphère terrestre
Ces data centers seraient alimentés par des centrales solaires géantes
Ces data centers seraient alimentés par des centrales solaires géantes - Thales Alenia Space / Thales Alenia Space
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • Le spécialiste de la fabrication de satellites Thales Alenia space annonce avoir été sélectionnée par la Commission européenne pour mener « une étude de faisabilité » portant sur « l’installation de data centers en orbite ».
  • Ces derniers seraient « alimentés par des centrales solaires de plusieurs centaines de mégawatts […] en dehors de l’atmosphère terrestre ».

Toujours plus de données à stocker et donc d’énergie dépensée. Alors que le nombre de data centers et leur impact environnemental explosent en Europe et dans le monde, la solution pourrait bien venir de l’espace. Le spécialiste de la fabrication de satellites Thales Alenia space, basée à Cannes (Alpes-Maritimes), annonce ce lundi avoir été sélectionnée par la Commission européenne pour mener « une étude de faisabilité » portant sur « l’installation de data centers en orbite ».

Ces derniers seraient « alimentés par des centrales solaires de plusieurs centaines de mégawatts […] en dehors de l’atmosphère terrestre », avance la société conjointe entre le français Thales et l’Italien Leonardo. Et pourraient « contribuer à l’objectif Green Deal de neutralité carbone d’ici 2050 et constituer un développement sans précédent de l’écosystème du spatial et du digital européen », vante-t-elle aussi dans un communiqué.

Un « lanceur vert et réutilisable » conçu par l’Europe ?

Pour que ces satellites puissent être lancés, l’étude, baptisée Ascend (pour « Advanced space cloud for european net zero emission and data sovereignty » ou Cloud spatial avancé pour une souveraineté des données européenne et une émission zéro net) et mener en partenariat avec Orange, ArianeGroup ou encore Airbus Defence, devra s’assurer de leur bénéfice. Et notamment confirmer si « les émissions carbone associées aux phases de production et de lancement de telles infrastructures spatiales seront nettement inférieures aux émissions que produiraient les data centers en restant au sol ».


Le projet « justifierait le développement d’un lanceur vert, lourd et réutilisable » qui permettrait à « l’Europe de regagner sa position de leader dans le transport, la logistique spatiale et l’assemblage de grandes infrastructures, directement en orbite », explique Thales Alenia space. S’ils voient le jour, ces data centers en orbite devraient donc nécessiter un investissement financier majeur qui n’est pour le moment pas précisé.