dealGoogle accepte de verser 392 millions de dollars à 40 Etats américains

Confidentialité des données : Google accepte de verser 392 millions de dollars à 40 Etats américains

dealC’est l’accord le plus important jamais conclu avec plusieurs Etats sur la protection des informations personnelles aux Etats-Unis
Selon la coalition d’Etats qui menait l’enquête, Google enfreignait le droit des consommateurs à la confidentialité en récoltant des données de géolocalisation sans leur autorisation.
Selon la coalition d’Etats qui menait l’enquête, Google enfreignait le droit des consommateurs à la confidentialité en récoltant des données de géolocalisation sans leur autorisation.  - AFP / Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est ce qu’on appelle un deal. Google a passé un accord avec 40 Etats américains, acceptant de leur verser 391,5 millions de dollars pour mettre fin à des investigations sur la manière dont le moteur de recherche collecte les données des utilisateurs.

C’est l’accord le plus important jamais conclu avec plusieurs Etats sur la protection des informations personnelles aux Etats-Unis, selon un communiqué de presse du procureur général du New Jersey.

Selon la coalition d’Etats qui menait l’enquête, le géant de l’internet enfreignait le droit des consommateurs à la confidentialité en récoltant des données de géolocalisation sans leur autorisation, à des fins de ciblage publicitaire.

« Quand les plateformes enfreignent le droit des consommateurs, elles les mettent en danger »

« Conformément aux améliorations que nous avons réalisées ces dernières années, nous avons mis fin à cette investigation qui était basée sur des règlements obsolètes, que nous avons changés il y a des années », a indiqué un porte-parole de Google, contacté par l’AFP.

« Google ne peut pas prétendre donner des outils de contrôle de leurs informations personnelles aux utilisateurs, et ensuite ignorer ces fonctionnalités pour collecter et vendre des données aux annonceurs, contrairement à la demande expresse des internautes », a déclaré Matthew Platkin, le procureur général du New Jersey, cité dans le communiqué. « Quand les plateformes enfreignent le droit des consommateurs au respect de la vie privée, elles les mettent en danger », insiste-t-il.

Pas de loi fédérale aux Etats-Unis

Selon les termes de l’accord, Google doit indiquer plus clairement quelles données de géolocalisation sont récoltées, y compris quand la fonctionnalité est désactivée sur un service mais pas sur d’autres (moteur de recherche, applications comme Google Maps, etc.).

Contrairement à l’Union européenne, les Etats-Unis ne disposent pas d’une loi fédérale sur la protection des données personnelles. Certains Etats, comme la Californie ou le Colorado, ont adopté des textes similaires.

Google, comme ses voisins de la Silicon Valley, a été épinglé à de nombreuses reprises sur son modèle économique, qui consiste à vendre des espaces publicitaires finement ciblées à très grande échelle, et dépend donc des données que le groupe récolte sur les internautes, de leur navigation en ligne à leur utilisation d’applications gratuites.