TravailAu premier semestre, les salaires ont augmenté de 3,1 % dans les TPE/PME

TPE/PME : Au premier semestre, les salaires ont augmenté en moyenne de 3,1 %

TravailLes augmentations ont été légèrement plus fortes pour les femmes (3,16 %) que pour les hommes (3,05 %), mais les inégalités salariales demeurent
Un bulletin de salaire.
Un bulletin de salaire. - iStock / City Presse / City_presse
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le chiffre en bas des fiches de paie est en hausse, permettant de limiter un peu la perte de pouvoir d’achat. Les salaires dans les PME et les très petites entreprises (TPE) ont en effet augmenté de 3,1 % entre décembre 2021 et juin 2022, selon un baromètre publié ce mercredi.

Le cercle Perspectives, qui regroupe 17 cabinets d’expertise comptable, a analysé plus de 430.000 bulletins de paie avec l’aide du cabinet d’études Init et constaté que dans les TPE/PME, la hausse moyenne des salaires non-cadres, soit 3,14 %, a été plus forte que celles des cadres, à 2,76 %. « Habituellement, c’est l’inverse », relève Laurent Chapart, président du cercle Perspectives.

Des hausses « pour attirer ou conserver des talents »

Les augmentations ont aussi été légèrement plus fortes pour les femmes (3,16 %) que pour les hommes (3,05 %), ce qui constitue un « potentiel rattrapage » selon les cabinets d’expertise comptable, les salaires des femmes étant en moyenne moins élevés que ceux des hommes.

Ce niveau de hausse des salaires correspond à peu près à celui de l’inflation constatée au début de l’année 2022, mais la hausse des prix s’est, depuis, fortement accélérée, à 6,2 % sur un an en octobre. « Certains secteurs en tension ont consenti à davantage d’efforts pour attirer ou conserver des talents », d’après le baromètre. L’hébergement restauration arrive en tête avec 5,23 % de hausse salariale sur la période, suivi par le secteur transport et entreposage (3,68 %). En queue de peloton, on trouve l’enseignement (2,55 %), ainsi que le secteur santé humaine et action sociale (2,4 %).


Au niveau géographique, on assiste, selon les experts-comptables, à un « alignement progressif sur les salaires franciliens » dans les PME/TPE. Ainsi les PME/TPE des Hauts-de-France (3,23 %), d’Auvergne-Rhône-Alpes (3,20 %), des Pays-de-la-Loire (3,22 %), de Bretagne (3,17 %) et de Nouvelle-Aquitaine (3,17 %) enregistrent des hausses de salaires plus fortes que celles d’Ile-de-France (2,99 %). « Sur toute la zone atlantique, il y a beaucoup d’entreprises de la restauration et de l’hôtellerie, ce qui doit contribuer mécaniquement » à une hausse plus forte des salaires dans ces régions, explique Laurent Chapart.

Le cercle Perspectives publiera en février une nouvelle étude sur la base du même échantillon pour prendre en compte les augmentations qui interviendront début 2023, dans un contexte de conjoncture dégradée mais aussi de tensions persistantes sur le marché de l’emploi.