ProcEsLe prodige de la musique bretonne Loïc Le Cotillec sera jugé pour six viols

Bretagne : Le prodige de la musique bretonne Loïc Le Cotillec sera jugé aux assises pour six viols

ProcEsL’ancien penn-soner d’Auray est accusé de viols et harcèlement par plusieurs femmes, dont des musiciennes du bagad
L'ancien chef d'orchestre du bagad d'Auray sera jugé pour des faits de viols et de harcèlement moral (illustration).
L'ancien chef d'orchestre du bagad d'Auray sera jugé pour des faits de viols et de harcèlement moral (illustration). -  S. Reboredo/SIPA / SIPA
Camille Allain

C. A.

On ne connaît pas encore la date du procès. Une chose est certaine : il se déroulera bien devant la cour d’assises et durera plusieurs semaines, le temps d’entendre toutes les victimes. Soupçonné de viols, l’ancien penn-soner du bagad d’Auray (Morbihan) sera jugé pour six faits de viols et deux faits de harcèlement moral, a appris 20 Minutes auprès du parquet de Rennes, confirmant une information du Télégramme.

Placé en détention provisoire le 25 octobre 2019 après deux premières plaintes, Loïc Le Cotillec avait été libéré en avril 2021 pour être assigné à résidence et placé sous surveillance électronique. L’enquête avait démarré en 2019 à la suite de la plainte de deux jeunes femmes, dont une ancienne musicienne du bagad.

Un appel pour raison procédurale

Considéré comme un prodige de la musique bretonne, le chef d’orchestre a expliqué aux enquêteurs que celles qui se présentent comme ses victimes étaient toutes « des petites amies ». « Peut-être qu’il y a eu des comportements inadaptés. Il va falloir se poser des questions », avait indiqué son avocat. L’homme aujourd’hui âgé de 26 ans souffrait visiblement d’une addiction à l’alcool.

Le parquet de Rennes a fait appel de l’ordonnance le 9 novembre pour une raison procédurale. « Il vise à régulariser une omission de statuer (sur des faits pour lequel le mis en cause avait été placé sous le statut de témoin assisté pour un fait de viol, un fait d’agression sexuelle et un fait de harcèlement sexuel) et non à contester le nombre ou la nature des qualifications de renvoi, celles-ci étant conformes aux réquisitions du parquet », précise Philippe Astruc.