objectifBorne veut « accélérer » les investissements du plan France 2030

Elisabeth Borne veut « accélérer » les investissements du plan France 2030

objectifAnnoncé par Emmanuel Macron fin 2021, ce plan ambitionne de financer à hauteur de 54 milliards d’euros sur cinq ans les grandes transitions écologiques et économiques du pays
Elisabeth Borne veut « accélérer » la mise en œuvre du plan d’investissements « France 2030 ».
Elisabeth Borne veut « accélérer » la mise en œuvre du plan d’investissements « France 2030 ». - Gabrielle CEZARD/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La Première ministre Elisabeth Borne affirme vouloir « accélérer » la mise en œuvre du plan d’investissements « France 2030 », pour que 20 milliards sur les 54 prévus soient engagés d’ici la fin 2023. « Il est plus important que jamais d’accélérer la mise en œuvre » du plan « France 2030 », a relevé jeudi la Première ministre dans un entretien aux Echos.

Annoncé par Emmanuel Macron fin 2021, ce plan ambitionne de financer à hauteur de 54 milliards d’euros sur cinq ans les grandes transitions écologiques et économiques du pays.

Des « processus rigoureux d’évaluation »

« A fin septembre, 8,5 milliards d’euros avaient été engagés. Nous visons 10 milliards d’euros à la fin de l’année et 20 milliards d’euros à la fin 2023 », a développé Elisabeth Borne. La cheffe du gouvernement précise qu’elle veillera « à l’efficience de l’argent engagé en restant sélectif, et en mettant en œuvre des processus rigoureux d’évaluation ». Elisabeth Borne doit faire vendredi le bilan de « France 2030 » en réunissant le comité dédié à Matignon.

Le gouvernement entend notamment « augmenter la prime de risque pour stimuler les innovations », et consacrera 500 millions d’euros pour passer de 250 start-ups technologiques à 500 par an « créées par des chercheurs issus de nos organismes de recherche ou de nos universités », détaille Mme Borne. 300 millions d’euros iront aussi « soutenir des nouvelles formations dans les secteurs d’avenir ».

Emmanuel Macron se rendra à Washington fin novembre

Le plan massif d’investissements des Etats-Unis (Inflation Reduction Act, IRA), susceptible de fausser la concurrence, est un « sujet de préoccupation important » que la France entend « porter au niveau européen », estime-t-elle. Et le président Emmanuel Macron évoquera cette question lors de sa visite d’Etat à Washington fin novembre.

« Compte tenu de la nature des soutiens et de leur caractère très massif, ce plan ne respecte pas les règles de l’OMC », selon la Première ministre. Il pourrait « faire perdre (à la France) 10 milliards d’euros d’investissements en France et 10.000 créations potentielles d’emplois ».

« L’Europe ne peut pas être le seul endroit où il n’y a pas de ''Buy European Act'' (visant à confier des marchés à des entreprises européennes, NDLR), nous souhaitons un débat politique et industriel à l’échelle européenne et internationale », affirme-t-elle.