Tout schussAvant leur ouverture, les stations de ski des Pyrénées déjà prises d’assaut

Pyrénées : Avant même leur ouverture, les stations de ski sont déjà prises d’assaut

Tout schussAprès une saison 2021-2022 marquée par des fréquentations records, les stations des Pyrénées enregistrent déjà des réservations en hausse pour celle à venir
Domaine skiable du Tourmalet au pied du Pic du Midi de Bigorre dans le massif des Pyrenees. Ski de piste. Remontees mecaniques, telesiege. Skieurs. Snowboardeur. Surfeur des neiges.Touristes. Vacanciers. Ciel bleu.
Domaine skiable du Tourmalet au pied du Pic du Midi de Bigorre dans le massif des Pyrenees. Ski de piste. Remontees mecaniques, telesiege. Skieurs. Snowboardeur. Surfeur des neiges.Touristes. Vacanciers. Ciel bleu. - A. GELEBART / 20 MINUTES / A. GELEBART / 20 MINUTES
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • La majorité des stations de ski des Pyrénées prévoient d’ouvrir leurs pistes le premier week-end de décembre.
  • Après une saison 2021-2022 durant laquelle les domaines avaient enregistré de très bonnes fréquentations, ils observent d’ores et déjà des réservations en hausse pour celle qui arrive.
  • Pour faire face au réchauffement climatique, ils investissent désormais dans des équipements qui peuvent aussi répondre à la demande des vacanciers été comme hiver.

Fartez les skis et les surfs, allez chercher vos après-ski au grenier. Hormis Cauterets, qui envisage une pré-ouverture partielle dès les 26 et 27 novembre, la quasi-totalité des stations de ski des Pyrénées ouvriront le premier week-end de décembre.

Après une période de crise sanitaire, mais aussi une météo favorable, la saison 2021-2022 marquée par le retour des amateurs de neige sur les pistes du massif. Et celle qui s’annonce devrait aussi être positive selon les premiers indicateurs enregistrés par les domaines skiables. Leurs gestionnaires enregistrent en effet d’ores et déjà une hausse des réservations. Altiservice, qui gère Font-Romeu et Saint-Lary, annonce une hausse de 20 % de ses réservations de forfaits comparée à l’an dernier.

Du côté des huit stations gérées par le réseau N’Py, cette augmentation est de 8 %, portée notamment par des opérations de préventes à des prix plus compétitifs. Pour élargir son offre, il s’est associé cette année à six domaines de l’Ariège et des Pyrénées-Orientales où fonctionne désormais sa carte No Souci, qui compte déjà 90.000 abonnés. Ce système permet aux skieurs d’être détecté automatiquement lorsqu’ils prennent l’une des remontées mécaniques des 14 stations concernées et de bénéficier jusqu’à 30 % de réduction.

Hausses de tarifs limitées

Altiservice mise sur des offres intéressantes lorsque les vacances sont anticipées ou combinées, comme celle baptisée Happy Kids qui, sur tout le mois de janvier, permet d’avoir le forfait gratuit pour les enfants lors de l’achat d’un forfait adulte. Ou encore des offres comme « Ski Go », qui combine un trajet en bus et un forfait au tarif de 39 euros maximum entre Toulouse et Saint-Lary tous les week-ends et mercredis, quand le forfait plein tarif seul est à 49 euros.

Si toutes maintiennent leur prix, ou l’augmentent de quelques euros pour faire face à l’inflation, notamment au coût de l’énergie, la station de Luchon-Superbagnères a décidé de baisser le sien à la journée, passant de 35,5 euros l’an dernier, à 29 euros cette saison. Un tarif très attractif qui a aussi une autre raison : « La Crémaillère Express », qui reliera la ville de Luchon aux pieds des pistes, a pris du retard et ne sera pas prête cette année. Haute-Garonne Montagne, le syndicat mixte qui gère trois stations du département, proposera une navette gratuite durant pour compenser et cette tarification très accessible.



Pour l’heure, tous les gestionnaires de remontées mécaniques attendent les chutes de neige, pour être au rendez-vous début décembre. « Mais nous savons que le climat change et nous nous adaptons. Cela passe par des investissements réversibles, liés à la pratique du ski, mais que l’on peut utiliser lorsque l’enneigement est déficient », insiste Christine Massoure, la directrice générale de la Compagnie des Pyrénées, la société d’économie mixte qui chapeaute N’Py. Dans cette perspective de stations « 4 saisons », des investissements ont été réalisés cette année dans des tyroliennes, comme à Peyragudes, ou des pistes de snowtubing, de la glisse sur des bouées.