récapTacles, passe décisive, CSC… On vous résume le débat pour la présidence LR

Les Républicains : Tacle, passe décisive, CSC… On a suivi le débat entre Ciotti, Pradié et Retailleau

récapOn vous résume le débat entre les trois candidats à la présidence LR, en mode football
Eric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau.
Eric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau. - JOEL SAGET / AFP / AFP
Thibaut Le Gal

Thibaut Le Gal

L'essentiel

  • Eric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau sont candidats pour prendre la tête du parti Les Républicains.
  • A environ quinze jours du scrutin, les trois candidats s’affrontaient ce lundi soir lors d’un débat télévisé sur LCI.
  • Passe décisive, CSC, geste technique… Puisqu’on est en pleine Coupe du monde, on vous résume la soirée façon football.

Une bataille pour prendre la tête de la droite. Eric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau sont candidats à la présidence Les Républicains. A environ 15 jours du Congrès du parti, les trois hommes ont débattu pendant près de deux heures sur le plateau de LCI, ce lundi soir. Vous avez préféré regarder la Coupe du monde de foot plutôt que l’émission politique ? Pas de souci, on vous fait un récap de la soirée (sans trop s’éloigner du ballon rond).



Le geste technique surprise : Pradié et les pompiers

C’est une tradition au début des débats télévisés, chaque candidat a eu une poignée de minutes pour se présenter. Bruno Retailleau a insisté sur la nécessité de « rassembler sur une ligne claire » sa famille politique, Eric Ciotti a expliqué aux adhérents LR qu’il était enfin temps « d’oser la droite ». Du très classique. Mais Aurélien Pradié a sorti un enchaînement technique plus surprenant. « Je suis le plus jeune, mais je suis aussi le seul aussi à avoir été maire. Des trois candidats, je suis aussi le seul à avoir été… sapeur-pompier volontaire. De cette expérience, j’ai appris le courage et le sens du collectif, cette volonté de faire les choses ensemble, au-delà des divisions qui ont tant coûté à la droite », a glissé le député du Lot. Personne ne s’y attendait. Joli.

Le tacle musclé : Macron fustigé sur l’immigration

Alors que les échanges étaient courtois, le débat est devenu plus intense lorsque les trois candidats ont été interrogés sur les 234 migrants de l’Ocean Viking et la politique migratoire du gouvernement. Eric Ciotti a envoyé le premier tacle au président de la République, à peu près au niveau des genoux. « Dans cette affaire, Bérézina ou Waterloo, comme on peut la qualifier comme on veut, mais en tout cas, c’est Italie 1 et France 0. Meloni a été courageuse et efficace [la dirigeante italienne a refusé d’accueillir les migrants], M. Macron a été lâche et impuissant […] Hollande et Macron c’est la même chose ! » Des attaques reprises par Aurélien Pradié et Bruno Retailleau. « Ocean Viking est la marque du laxisme migratoire d’Emmanuel Macron », a ainsi lâché le patron des sénateurs LR.

Le mauvais alignement : Pradié sur les retraites

Les trois candidats étaient d’accord sur à peu près tout jusque-là, mais la défense LR s’est ensuite trouée sur la réforme des retraites de l’exécutif, qui sera débattue au Parlement en début d’année prochaine. « Si la réforme correspond à ce qu’on a toujours souhaité il n’y a aucune raison que je ne la vote pas », a lancé Bruno Retailleau. Même position pour Eric Ciotti. « On a un devoir de responsabilité, pas le chaos. Si ça sauve le système des retraites et si ça protège les retraités d’aujourd’hui et de demain, je la voterai ».

Mais Aurélien Pradié n’était pas du tout aligné sur ses collègues. « Je ne ferai pas la courte échelle à Emmanuel Macron sur la réforme des retraites. Au moment où nous voulons clarifier nos positions, c’est peut-être le moment de ne pas lui servir la soupe », a estimé le député, proposant même de déposer une motion de censure si le gouvernement utilisait un 49.3 sur ce sujet.

Le but contre son camp : Retailleau enfonce Sarkozy

On ne pouvait pas passer une soirée avec la droite sans évoquer Nicolas Sarkozy. Bruno Retailleau n’a pas été tendre avec l’ancien président de la République. « Il faut assumer une rupture avec notre passé. Si, à peu près dix millions d’électeurs nous ont quittés, ce n’est pas parce qu’ils nous ont mal compris, c’est par ce qu’on n’a pas toujours été au rendez-vous du courage de nos ambitions », a lancé l’ancien bras droit de François Fillon. Un CSC (but contre son camp) qui n’a pas plu à Eric Ciotti. « J’entends les critiques. Les différences [avec lui], moi je les assume. Mais le dernier qui nous a fait gagner, c’est quand même Nicolas Sarkozy, j’ai vibré avec lui. Je ne voudrais pas non plus qu’on efface notre histoire, qu’on soit dans le wokisme politique à droite », a répliqué le député de Nice, provoquant un sourire forcé de son coéquipier.

La passe décisive : caviar de Ciotti pour Laurent Wauquiez

A quelques secondes de la fin de match, Eric Ciotti a envoyé un joli caviar à Laurent Wauquiez pour la présidentielle 2027. « On doit supprimer les primaires et moi je souhaite qu’il soit candidat car je pense qu’il est le meilleur. Il ne faut pas tarder. » Aurélien Pradié a également cité le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes comme potentiel candidat de la droite, mais du bout des lèvres : « C’est celui qui se prépare le mieux, mais il faut lui laisser le temps de reparler aux Français ». Bruno Retailleau, lui, s’est montré plus réservé, évoquant un vote des militants pour départager les futurs candidats.