Affaire Quatennens : Sa femme dénonce des « violences » depuis « plusieurs années », le député dément
Témoignage•Elle réfute une agressivité mutuelle et dénonce plutôt des « crises »20 Minutes avec AFP
L’épouse d’Adrien Quatennens sort du silence. Alors que le député, en retrait depuis plusieurs semaines, envisage un retour dans l’arène politique, Céline Quatennens a témoigné auprès de l’AFP de « violences physiques et morales » depuis « plusieurs années ». Elle avait déjà annoncé porter plainte fin septembre.
« Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. Au cours de ces dernières années, j’ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière », a assuré Céline Quatennens, dans un communiqué dont l’authenticité a été confirmée par son avocat. Des accusations qu’Adrien Quatennens a démenti « catégoriquement » dans la soirée : « Mon client conteste les déclarations de Céline Quatennens » et est « aujourd’hui contraint de répondre publiquement par ma voix aux accusations mensongères qu’il dément absolument », a indiqué Me Jade Dousselin dans un communiqué posté sur Twitter.
Une prise de parole « contre son gré »
Adrien Quatennens, qui a reconnu le 18 septembre des violences à l’encontre de son épouse dans un communiqué et n’a plus siégé à l’Assemblée nationale depuis, doit être entendu le 13 décembre à huis clos par un procureur dans une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, parfois dite « plaider-coupable »). « Face aux déclarations de M. Quatennens arguant médiatiquement "d’une seule gifle dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle", je ne peux rester dans le silence face à des propos que j’estime mensongers », a développé Céline Quatennens.
Dénonçant « une version très personnelle », elle assure prendre la parole « contre son gré », pour « rééquilibrer les choses ». « Il m’est désagréable que mon mari minimise les faits publiquement en jetant le discrédit sur ma personne », a-t-elle ajouté. Dans un long communiqué le 18 septembre, l’élu évoquait notamment « des disputes » depuis l’annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, précisant par exemple lui avoir « saisi le poignet » au cours de l’une d’elles. Il admettait aussi lui avoir « donné une gifle », il y a « un an », « dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle ».
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