JUSTICEUn gynécologue mis en examen pour « violences volontaires » sur 32 femmes

Le gynécologue Emile Daraï mis en examen pour « violences volontaires » sur 32 femmes et placé sous contrôle judiciaire

JUSTICELe médecin, ancien chef de service à l’hôpital Tenon (Paris), a interdiction de rentrer en contact avec les victimes et de prodiguer des consultations privées
L'hôpital Tenon de l'AP-HP, à Paris (illustration).
L'hôpital Tenon de l'AP-HP, à Paris (illustration). -  ISA HARSIN/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le gynécologue Emile Daraï a été mis en examen ce jeudi 24 novembre pour « violences volontaires » sur 32 femmes. Il avait été démis de ses fonctions de chef de service gynécologie-obstétrique de l’hôpital Tenon à Paris en décembre 2021.

Ce spécialiste de l’endométriose, ancien chef du service de gynécologique-obstétrique et de médecine de la reproduction à l’hôpital Tenon, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec les victimes et de tenir des consultations privées de gynécologie.

Une enquête préliminaire pour viol ouverte en 2021

A la suite d’une première plainte, le parquet de Paris avait ouvert le 28 septembre 2021 une enquête préliminaire pour viol par personne ayant autorité sur mineur de plus de 15 ans, élargie par la suite à viol en réunion.

En décembre, un rapport de l’enquête interne, déclenchée par l’AP-HP et Sorbonne Université, avait conclu que « l’obligation d’information de ces patientes, le soulagement de leur douleur, le respect de leurs volontés n'[avaient] pas été respectées ».

Le gynécologue continuait les consultations

Ce document ajoutait toutefois que « la commission [d’enquête] ne retient aucune connotation sexuelle alors que certains manquements ont été relevés dans le recueil du consentement à certains gestes ».

La commission a estimé en outre que la situation était « le fruit de dysfonctionnements individuels mais aussi collectifs et systémiques ».

Le 3 janvier, une information judiciaire avait été finalement ouverte pour violences par personne chargée d’une mission de service public. Emile Daraï est depuis définitivement mis en retrait de ses responsabilités de chef de service et de responsable pédagogique. Il continuait toutefois de consulter.