immoDes résidents temporaires pour protéger les propriétaires des squatteurs

Pour éviter les squatteurs, de plus en plus de propriétaires font appel à des « résidents temporaires »

immoL’association Droit au Logement estime qu’il s’agit d’une « forme de travail déguisée »
Une maison occupée par des squatteurs, en février 2021, à Toulouse.
Une maison occupée par des squatteurs, en février 2021, à Toulouse. - FRED SCHEIBER/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agences

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Voir leur logement squatté, voilà une inquiétude pour de nombreux propriétaires de maisons inoccupées. Comme le révèle Le Figaro, certains ont trouvé la parade en recourant aux services d’entreprises de « protection par occupation ».

Le principe ? Accepter que des « résidents temporaires » s’installent dans l’habitation, pour éviter qu’elle ne soit squattée voire dégradée. Résidences principales ou secondaires, bureaux, tout type de bâtiment peut en bénéficier.

Des « locataires jetables »

Généralement, les « résidents temporaires » se voient proposer un bail allant entre deux et dix-huit mois, avec un préavis de sortie d’un mois. Si l’eau, l’électricité et le gaz sont réglés par le propriétaire, le locataire doit s’acquitter d’un faible montant mais doit se soumettre à certaines contraintes. Il n’a bien souvent pas le droit d’emménager avec des enfants ou des animaux de compagnie, ni d’organiser des fêtes. De plus, il se voit imposer une visite de contrôle mensuelle, afin de s’assurer qu’il ne dégrade pas les lieux.



D’après Capital, l’association Droit au logement (DAL) voit d’un mauvais œil le fleurissement de ce type d’entreprises, estimant qu’elles profitent de la misère sociale. En effet, ces « locataires jetables » doivent quitter les lieux sur demande à n’importe quel moment de l’année, car la trêve hivernale n’est pas respectée. De plus, une enquête publiée en 2017 par L’Obs avait pointé du doigt de nombreuses dérives : logements sales et insalubres, électricité coupée, intrusion dans la vie privée des locataires… De quoi faire dire à la DAL qu’il s’agit d’une « forme de travail déguisée ».