ETATS-UNISMoscou réclame la libération d'un meurtrier russe en échange de Paul Whelan

Moscou voulait la libération d’un Russe détenu en Allemagne en échange de Paul Whelan

ETATS-UNISParallèlement à l’échange Griner-Bout, les Russes réclamaient la libération d’un homme condamné pour meurtre
Paul Whelan, en 2020 à Moscou
Paul Whelan, en 2020 à Moscou - Sofia Sandurskaya/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

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Les négociateurs américains ont compris « la semaine dernière » qu’il n’y avait « aucune chance » de parvenir à faire libérer Paul Whelan en même temps que Brittney Griner. Pour accorder la libération de l’ancien Marine, Moscou voulait en effet faire libérer un Russe, détenu en Allemagne pour le meurtre d’un opposant tchétchène, a déclaré dimanche un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.



« Ils semblaient vouloir un homme, nommé M. Krasikov, qui est détenu en Allemagne », a-t-il affirmé lors d’une interview avec la chaîne ABC. « C’est un assassin » et l’offre n’avait pas été considérée « sérieuse », a-t-il poursuivi. Cet homme n’étant pas détenu sur le sol américain, « comment pourrions-nous nous impliquer ? », a ajouté John Kirby.

Exécution dans un parc

Vadim Krasikov avait été condamné l’an dernier à la réclusion à perpétuité pour le meurtre dans un parc de Berlin d’un opposant tchétchène qui, selon la justice allemande, avait été commandité par Moscou.

Si Brittney Griner, star américaine du basket emprisonnée en Russie depuis des mois pour avoir transporté une petite quantité de liquide à base d’huile de cannabis a finalement été échangée jeudi contre le marchand d’armes russe Viktor Bout, Paul Whelan est lui resté derrière les barreaux. Il s’est dit « fortement déçu ».

Moscou abordait son cas de façon « totalement distincte » à cause « des fausses accusations d’espionnage retenues contre lui », a rétorqué John Kirby. « Nous avons un dialogue en cours et ouvert avec les Russes », a renchéri dimanche Roger Carstens, émissaire américain pour la libération des otages, sur CNN.

Il a assuré avoir parlé à Paul Whelan vendredi, lui promettant que l’administration Biden le « ramènerait à la maison ».