COMPROMISEric Ciotti posera ses « conditions » pour voter la réforme des retraites

Réforme des retraites : Eric Ciotti (LR) posera ses « conditions » pour la voter

COMPROMISLe député des Alpes-Maritimes a été élu président de Les Républicains dimanche
Le président de Les Républicains, Eric Ciotti, dimanche.
Le président de Les Républicains, Eric Ciotti, dimanche.  - J.Witt / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le nouveau président de Les Républicains Eric Ciotti a averti, ce lundi, qu’il poserait des « conditions » pour voter la réforme des retraites que la Première ministre Elisabeth Borne doit présenter jeudi. « Si cette réforme permet de sauver le système, nous y contribuerons par nos amendements à l’Assemblée nationale, au Sénat », a déclaré, sur RTL, le député des Alpes-Maritimes, qui a « toujours défendu une augmentation de la durée de cotisation ou de l’âge de départ ».

« Si ça va dans ce sens, nous serons naturellement soucieux de l’intérêt général, mais il est trop tôt aujourd’hui pour vous dire ce que sera notre vote », a-t-il ajouté, relevant qu’il fallait attendre de découvrir le contenu du texte. « Il y a des conditions, il y a des marqueurs que nous poserons : sauver le système de retraite, réhabiliter les petites retraites au niveau du SMIC, prendre en compte la pénibilité, voir aussi ce qui se passe sur les régimes spéciaux », a détaillé celui qui a été élu dimanche président de LR, avec 53,7 % des voix.

Déjà des départs

A quelques jours des vacances de Noël, le gouvernement doit dévoiler une réforme des retraites très contestée, que ses opposants se préparent à bloquer par tous les moyens, de la rue au Parlement. Les annonces de la Première ministre sont courues d’avance, balisées par la promesse présidentielle de repousser l’âge légal de 62 à 64 voire 65 ans. Cette dernière borne tient la corde.

Sitôt proclamée l’élection d’Eric Ciotti à la tête du parti, plusieurs figures LR ont claqué la porte comme le maire de Metz, François Grosdidier, ou la patronne de la fédération de Haute-Garonne, Laurence Arribagé. « Ceux qui partent, c’est un soubresaut. Je ne les retiendrai pas », a réagi le député des Alpes-Maritimes. « Ce que je veux, (…) c’est faire revenir ceux qui ont été déçus, que nous avons déçu. »



« Il n’y aura jamais d’accord avec qui que ce soit », a-t-il également assuré, interrogé sur une éventuelle alliance avec Eric Zemmour. « Nous sommes un parti qui a une histoire très forte, qui a écrit les plus grandes pages de la Ve République, et nous allons gagner dans l’indépendance et dans la clarté sur une ligne à droite », a-t-il ajouté, renouvelant son souhait de voir Laurent Wauquiez porter le flambeau de LR à la présidentielle de 2027.