CALENDRIERLes principaux festivals autorisés mais pas en même temps que les Jeux 2024

JO-2024 : La ministre de la Culture autorise les principaux festivals mais pas en même temps que les Jeux

CALENDRIERLes festivals d’Avignon, des Vieilles Charrues, l’Interceltique de Lorient, les Francofolies, le Hellfest et les Eurockéennes auront bien lieu à l’été 2024
Au festival des Vieilles Charrues en 2014 (illustration).
Au festival des Vieilles Charrues en 2014 (illustration). - G. Durand / 20 Minutes / G. Durand / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le ministère de la Culture a eu une bonne nouvelle mardi pour les festivals. Avignon, les Vieilles Charrues ou encore l’Interceltique de Lorient auront en effet bien lieu à l’été 2024, moyennant un ajustement de leurs dates pour ne pas tomber en même temps que les Jeux olympiques.

Fin octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait suscité l’incompréhension de la filière du spectacle vivant en évoquant la nécessité que soient « annulés ou reportés » des rendez-vous culturels ou sportifs à l’été 2024, en raison de la mobilisation massive des forces de l’ordre pour les JO (26 juillet au 11 août). Sont particulièrement concernés les plus gros évènements qui nécessitent habituellement des renforts de CRS ou de gendarmes mobiles.

Opération déminage de Rima Abdul Malak

Mais après une opération déminage lancée par la ministre de la Culture Rima Abdul Malak et des concertations avec les organisateurs, « des solutions sont d’ores et déjà trouvées pour la plupart de ces évènements afin d’assurer leur tenue pendant l’été 2024 », a précisé le ministère.

« Les Vieilles Charrues passent au week-end d’avant par exemple, l’Interceltique de Lorient pourrait se décaler après le 11 août. Le Festival d’Avignon va aussi commencer plus tôt », a précisé la ministre dans un entretien au Parisien publié mardi soir, en ajoutant que les Francofolies de la Rochelle, le Hellfest et les Eurockéennes de Belfort « se tiendront » aussi.

En revanche, le Lollapalooza, organisé sur l’hippodrome de Longchamp à Paris, reste « un cas compliqué parce qu’il est en Île-de-France et se tient pendant les épreuves olympiques », a-t-elle reconnu. « On continue à chercher une solution avec eux », a poursuivi la ministre en évoquant parmi les pistes un possible changement « de site, de dates » ou un accord avec un autre festival. Le festival Rock en Seine, qui doit se tenir pendant les Jeux paralympiques, est également « encore un cas à l’étude parce qu’en Île-de-France ».

Le Syndicat des musiques actuelles pas complètement convaincu

Les ministres concernés ont fixé un cadre aux préfets qui doivent autoriser ou non les festivals à l’été 2024. Principale restriction : les plus gros évènements, nécessitant des gendarmes mobiles ou des CRS, ne pourront pas avoir lieu du 18 juillet au 11 août, depuis l’ouverture du village olympique jusqu’à la fin des jeux, mais les autres, « habituellement sécurisés par des forces locales ou départementales, ont vocation à se maintenir », selon le ministère de la Culture.

Les festivals concernés peuvent être décalés avant le 17 juillet, où « tous les évènements ont vocation à être maintenus », ou dans la quinzaine suivante, du 12 au 23 août, lorsque « quelques rares grands évènements » pourront se tenir, avant une autre période de restriction pendant les paralympiques, du 24 août au 8 septembre. Des règles encore trop « discrétionnaires et aléatoires », a toutefois réagi Aurélie Hannedouche du Sma (Syndicat des musiques actuelles), qui redoute une poursuite du « cas par cas, comme pendant le Covid, au lieu de règles claires, lisibles, justes et efficaces ».