Lenteur administrativeDes milliers de chauffeurs VTC « privés de travail »

Uber, Bolt, FreeNow… Des milliers de chauffeurs VTC « privés de travail » selon les plateformes

Lenteur administrativeLes entreprises dénoncent des délais rallongés dans le traitement des dossiers en préfecture
"Certaines préfectures clefs - départements du 75, 93, 94, 13 - ne respectent pas le délai de 3 mois prévu", dénoncent les entreprises de VTC.
"Certaines préfectures clefs - départements du 75, 93, 94, 13 - ne respectent pas le délai de 3 mois prévu", dénoncent les entreprises de VTC.  - /SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est trop lent. Six mille chauffeurs VTC venant d’obtenir leur examen sont « privés de la possibilité de travailler » à cause de délais rallongés dans le traitement de leur dossier en préfecture, s’insurgent les principales entreprises de VTC dans un communiqué ce lundi. « Certaines préfectures clefs, comme les départements du 75, 93, 94 et 13 ne respectent pas le délai de trois mois prévu par le code des transports entre la demande de carte VTC (une fois l’examen réussi) et sa délivrance », expliquent les entreprises VTC parmi lesquelles Uber, Bolt, Marcel et FreeNow.

Selon elles, il faut actuellement « six mois et plus » pour obtenir une carte auprès de ces préfectures. 6.000 chauffeurs qui ont réussi leur examen seraient dans cette situation. Conséquence, selon les plateformes : « une demande de trajet sur quatre ne peut être desservie ».

Un examen au « processus complexe »

Les entreprises VTC ont adressé quelques jours plus tôt, le 7 décembre, une lettre aux ministres de l’intérieur et des transports pour les « alerter » de ces « goulots d’étranglement administratifs ». Yves Weisselberger, président de la Fédération française des transports de personne sur réservation (FFTPR), les appelle « à des mesures correctives rapides » tandis que Laureline Serieys, directrice générale d’Uber en France, regrette « un immense gâchis ».

La simplification des conditions d’accès au métier de chauffeur VTC est une antienne des plateformes qui critiquent « le processus complexe de l’examen » mis en place en 2018. « Au-delà des délais de délivrance de la carte VTC, la pertinence du contenu et du format de l’examen demeurent des sujets de préoccupation majeure pour le secteur VTC », écrivent-elles, dénonçant « un environnement dégradé ». 17.500 candidats se sont présentés à l’examen en 2022, contre 13.000 l’année précédente, signe que « le métier de chauffeur VTC est plus attractif que jamais », arguent-elles.