Lyon : Le championnat du monde de pâté-croûte (encore) remporté par… le Japon

CONSéCRATION Le Japonais Ryutaro Shiomi a coiffé le Lyonnais Jérémie Crauser sur le poteau pour offrir à son pays un troisième titre consécutif

C.G. avec AFP
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Le Japonais Ryutaro Shiomi est devenu mardi soir champion du monde de pâté-croûte.
Le Japonais Ryutaro Shiomi est devenu mardi soir champion du monde de pâté-croûte. — Championnat du monde de pâté-croûte
  • Eliminé de la coupe du monde de football, le Japon a pourtant brillé sur un autre terrain.
  • Lundi soir à Lyon, il a été couronné champion du monde de pâté-croûte pour la troisième fois consécutive.

Si les Samouraïs Bleus ont été éliminés lundi de la coupe du monde de football, le Japon a toutefois brillé sur un autre terrain, loin des stades qataris. Il s’est adjugé, le soir même à Lyon, le titre suprême de champions du monde… de pâté-croûte.

En coiffant sur le poteau le candidat lyonnais Jérémie Crauser qui jouait pourtant à domicile, Ryutaro Shiomi a permis au Japon, déjà vainqueur l’an dernier et en 2020, de réaliser le triplé.

Présenté comme une boutade au départ, ce championnat a fini par devenir une référence internationale. « On est quatre à avoir créé ce concours. C’était d’abord une idée de copains pour une petite rigolade », se remémore le chef cuisinier Christophe Marguin, l’un des organisateurs et président des Toques blanches lyonnaises. Mais, réalisant que l’immense majorité de la production est « industrielle », les amis décident d’en faire l’occasion de promouvoir cette tradition culinaire réputée très difficile à exécuter.

Un produit oublié pendant des années

« Pendant de nombreuses années, c’est un produit qu’on n’a pas travaillé », poursuit Christophe Marguin. « C’est important de faire voir comment on fait, de faire expliquer que la viande doit mariner, faire la gelée, la cuisson de la pâte… Donc dans la transmission, c’est vraiment un plat idéal pour expliquer aux jeunes ce que c’est un peu la cuisine au quotidien », se réjouit-il.

Quant à expliquer la domination nippone en la matière ? « L’engouement vient tout simplement du fait que les Japonais sont des perfectionnistes, ils aiment la qualité du travail et sont des amoureux de la cuisine française et du produit », avance le juré Christophe Paucod, chef étoilé basé à Tokyo.

Le jury, présidé par Pierre Hermé, a dû déguster pour l’occasion 14 pâtés préparés par des chefs venant du Japon, de France, d’Amérique du Sud, de Suisse mais aussi de Tahiti.