récap'Sous les bombes, Kiev craint une « offensive majeure » dans les mois à venir

Guerre en Ukraine : Sous les bombes, Kiev craint une « offensive majeure » dans les mois à venir

récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Un soldat ukrainien lors de l'évacuation d'Irpin, le 13 mars 2022 (Illustration).
Un soldat ukrainien lors de l'évacuation d'Irpin, le 13 mars 2022 (Illustration). - Aris Messinis / AFP / AFP
Manon Aublanc

Manon Aublanc

L'essentiel

  • L’Ukraine a subi de nouvelles frappes ce vendredi matin. « Environ 40 missiles » russes ont visé Kiev, dont 37 ont été abattus par la défense antiaérienne.
  • Ces bombardements ont provoqué des « interruptions de l’approvisionnement en eau dans tous les quartiers de la capitale » et des coupures de courant à travers le pays, comme dans le métro de Kiev, resté à l’arrêt toute la journée.
  • Confrontée à une série de revers militaires cet automne, la Russie a opté depuis octobre pour une tactique de frappes massives visant la destruction des réseaux et transformateurs électriques de l’Ukraine, plongeant des millions de civils dans le froid et l’obscurité en plein hiver.

Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

L’Ukraine a subi ce vendredi matin de nouvelles frappes de missiles russes qui ont provoqué des coupures d’eau dans la capitale Kiev et de courant à travers le pays, Moscou se montrant déterminé à détruire les infrastructures ukrainiennes. Selon les autorités ukrainiennes, « environ 40 missiles » russes ont visé la capitale, dont 37 ont été abattus par la défense antiaérienne.

Le maire de Kiev, Vitali Klitchko, a indiqué que les dommages à l’infrastructure énergétique ont provoqué des « interruptions de l’approvisionnement en eau dans tous les quartiers de la capitale ». Ces coupures de courant ont également provoqué l’arrêt total du métro de Kiev toute la journée.

Le chiffre du jour

2 milliards. C’est le montant des aides débloquées par la société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, pour soutenir le secteur privé ukrainien. Ces aides doivent « répondre aux besoins immédiats du secteur privé, qui a été dévasté par la guerre, et aider à la préparation de la reconstruction », a précisé la SFI.

Selon les données de la banque centrale ukrainienne, 11 % des entreprises ukrainiennes ont dû baisser le rideau depuis le début de l’invasion russe, et la moitié tourne au ralenti. Par ailleurs, cinq millions d’emplois ont été détruits depuis le début du conflit, selon le ministère ukrainien de l’Economie.



La phrase du jour

« « Nous allons à un certain point en véhicules, puis nous marchons pendant 4 km dans la boue avec toutes les armes et les munitions. En comptant quelques courtes pauses, cela nous prend deux heures, et ensuite la guerre commence… et vous êtes déjà fatigués » »

Ce témoignage, c’est celui de Volodymyr, un Ukrainien mobilisé au front, âgé de 29 ans. Après plusieurs jours de combat, il se repose, avec d’autres soldats, à Lyman, localité du Donbass libérée début octobre après quatre mois d’occupation par les Russes. La veille, le groupe de soldats se battait encore à une trentaine de kilomètres de là, dans une forêt sur cette ligne de front où les positions des deux camps sont quasiment figées depuis plusieurs semaines. « On ne sait jamais combien de temps on va rester au repos. On nous appelle à la radio et nous avons une heure pour bouger », explique Volodymyr. Les soldats qui combattent le jour sont remplacés par d’autres pour la nuit.

La tendance du jour

Selon les Ukrainiens, Moscou prépare une offensive majeure et retentera, tôt ou tard, de prendre Kiev. Mais après dix mois d’une guerre qui ne cesse de s’enliser, la perspective est difficile à confirmer. Dans un article de l’hebdomadaire britannique The Economist paru jeudi, le chef d’état-major ukrainien Valery Zaluzhny a estimé qu’une attaque majeure pourrait intervenir « en février, au mieux en mars et au pire fin janvier ». Les Russes pourraient selon lui viser le sud, le Donbass, ou la capitale elle-même. « Je n’ai aucun doute qu’ils retenteront leur chance à Kiev », a assuré l’officier.