VerdictAprès la mort d’un bébé secoué en 2015, une assistante maternelle acquittée

Hauts-de-Seine : Après la mort d’un bébé secoué en 2015, une assistante maternelle acquittée

VerdictLe petit Augustin, gardé par une assistante maternelle de Montrouge, était mort à l’âge de dix mois
Nantes, le 17 février 2020, la cour d'assises de Loire-Atlantique
Nantes, le 17 février 2020, la cour d'assises de Loire-Atlantique - Frédéric Brenon / 20 Minutes / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

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Une assistante maternelle, accusée d’avoir provoqué la mort d’un bébé dont elle avait la charge en le secouant, a été acquittée vendredi soir par la cour d’assises des Hauts-de-Seine. Le 24 novembre 2015, la nourrice, qiu habitait alors Montrouge, avait appelé les secours pour signaler le malaise d’un bébé dont elle avait la garde. Hospitalisé dans la foulée, dans le coma, le petit Augustin était mort environ deux semaines plus tard, à l’âge de 10 mois.

Un hématome sous-dural a été identifié comme étant la cause de son décès. Conjugué à l’hémorragie rétinienne également constatée chez Augustin, il a permis aux experts de déterminer que le nourrisson était mort du syndrome du bébé secoué. Restait à déterminer quand exactement avaient eu lieu les violents secouements.

« La durée de l’intervalle » entre les lésions et l’apparition des premiers symptômes « a été appréciée de manière moins catégorique par les experts lors des débats », a noté le président lors de la lecture des motivations vendredi soir à Nanterre. « La datation de l’hématome sous-dural ne peut être fixée de manière certaine au 24 novembre 2015 au matin » quand la nourrice avait la garde de l’enfant, a-t-il ajouté.

Larmes de joie et de tristesse

La décision a été accueillie par les larmes de joie de l’accusée et de ses enfants, et par les larmes de tristesse des parents du petit Augustin, qui s’étaient constitués partie civile. « J’ai toujours été convaincue de son innocence et je suis heureuse que la justice ait été respectueuse du droit », a réagi auprès de l’AFP une des avocates de la nourrice, Me Noémie Saïdi-Cottier.

« Je m’étonne de la motivation de la cour d’assises qui remet en cause les conclusions des expertises sur la datation des secouements », a déclaré pour sa part l’avocat des parents d’Augustin, Pierre de Combles de Nayves. Le ministère public avait requis cinq ans de prison contre la nourrice, qui était jugée pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité ».

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