CoopérationParis conclut un accord sur le futur avion de combat européen

Paris conclut un accord avec des industriels sur le futur avion de combat européen

CoopérationCe contrat vise à faire voler en 2029 un démonstrateur de l’avion de combat européen pour remplacer les Rafale français et les Eurofighter allemands et espagnols
Un avion de combat italien (Illustration) au-dessus de Mont de Marsan, le 6 octobre 2022.
Un avion de combat italien (Illustration) au-dessus de Mont de Marsan, le 6 octobre 2022. - UGO AMEZ/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un contrat a été conclu par le ministère français des Armées, pilote du projet qui rassemble également l’Allemagne et l’Espagne, avec des industriels pour le futur avion de combat européen, également appelé Système de combat aérien futur (SCAF), ont annoncé vendredi les industriels.

D’un montant de 3,2 milliards d’euros, répartis à parts égales entre les trois Etats, ce contrat vise à faire voler en 2029 un démonstrateur de l’avion de combat qui doit prendre la suite des Rafale français et des Eurofighter allemands et espagnols à l’horizon 2040, selon le communiqué commun d’Airbus, Dassault Aviation, Indra et Eumet.

Des rivalités entre Dassault Aviation et Airbus

« Ouvrant la voie à la phase de développement du programme, cette phase de démonstration 1B permettra de poursuivre le développement et la maturation des technologies de pointe requises pour les vols des démonstrateurs, ainsi que la consolidation des architectures de projet, avec des démonstrations en vol prévues dans les prochaines phases à l’horizon 2028-2029 », expliquent les industriels. Programme majeur pour les trois pays, le projet était bloqué depuis août 2021 en raison de rivalités entre Dassault Aviation, responsable du pilier 1, celui de l’avion de combat proprement dit, et son partenaire Airbus qui représente les intérêts de Berlin et Madrid.

Plus qu’un avion de combat de nouvelle génération (NGF), le programme est un « système de systèmes » qui s’articule autour de l’avion avec des drones accompagnateurs, le tout connecté, via un « cloud de combat » en lien avec les autres moyens militaires engagés dans une opération. L’ampleur du projet - 100 milliards d’euros, selon les experts - est telle qu’il doit se concevoir au niveau européen, le mener à l’échelle nationale n’étant pas envisageable.