ENQUETELe chauffard ayant tué un adolescent à Montpellier « identifié »

Montpellier : Le chauffard ayant tué un adolescent « identifié », selon le préfet

ENQUETELors des célébrations de la victoire de la France contre le Maroc, mercredi soir, un adolescent de 14 ans a été renversé par un chauffard à Montpellier
Les policiers dans les rues de Nice en raison d'affrontements après le match France-Maroc, le 15 décembre 2022.
Les policiers dans les rues de Nice en raison d'affrontements après le match France-Maroc, le 15 décembre 2022.  - Frederic Dides  /  SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Deux jours après la mort d’un adolescent, lors des célébrations à Montpellier de la demi-finale du Mondial de football, le chauffard qui l’a renversé a « été identifié », mais il est toujours « activement recherché », a indiqué vendredi le préfet de l’Hérault.

Le conducteur du véhicule avait pris la fuite mercredi soir après avoir percuté le garçon dans des circonstances qui restent encore à éclaircir. L’adolescent était mort peu après sa prise en charge médicale. « Le chauffard, qui a été identifié, est activement recherché par les forces de l’ordre. La justice fait son œuvre », a assuré le préfet Hugues Moutouh dans un communiqué.

Un « enfant solaire, adorable, plein d’énergie »

Après la mort de l’adolescent, nommé Aymen, des échauffourées ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dans deux quartiers défavorisés de Montpellier, à la Paillade, où a eu lieu l’accident mortel, et au Petit Bard. Plusieurs poubelles et une voiture ont été incendiées et un appartement a été saccagé. Dans son communiqué vendredi, le préfet a appelé au « calme » et à l'« apaisement ».

« De nombreuses contre-vérités et fausses informations circulent sur les réseaux sociaux, contribuant à exciter les esprits », a-t-il expliqué, en ajoutant que « les provocations à la haine, d’où qu’elles viennent, comme les appels à la vengeance privée, sont non seulement irresponsables, mais aussi inacceptables. Aucun acte de violence, quelle qu’en soit la motivation, ne peut être toléré. »

La famille d’Aymen avait également appelé dès jeudi « au plus grand calme » dans une déclaration communiquée à sa demande par la mairie de Montpellier, assurant sa « confiance dans les institutions de la République ». Hugues Moutouh a précisé que deux unités de forces mobiles comptant 160 CRS et gendarmes ainsi que plusieurs brigades anticriminalité (BAC) sont « sur le point d’être déployées à Montpellier afin d’assurer la sécurité des personnes et de prévenir les éventuels troubles à l’ordre public ».

Une cérémonie d’hommage a eu lieu vendredi au collège de Montpellier où le garçon était scolarisé, en présence du maire de Montpellier Mickaël Delafosse et de la rectrice d’académie Sophie Bejean. Le professeur d’histoire-géographie de la victime, Julien Frayssinhes, a décrit l’adolescent en « enfant solaire, adorable, plein d’énergie, de joie et de bonne humeur ». Sa professeur d’arts plastiques rappelait qu’Aymen aimait « demander à la fin des cours s’il avait bien travaillé »