Marché de Noël : « Radiateur portatif » ou « meilleur à la maison », le vin chaud reste « un incontournable »

Votre vie votre avis Les internautes de « 20 Minutes » s’expriment sur le vin chaud que l’on trouve sur les marchés de Noël. La magie des fêtes est-elle au fond du verre ?

Gilles Varela
Un stand de vin chaud sur le marché de Noël de Strasbourg, le 15 décembre 2022.
Un stand de vin chaud sur le marché de Noël de Strasbourg, le 15 décembre 2022. — G. Varela
  • Sur les marchés de Noël, le vin chaud fait bien souvent partie du décor.
  • Si certains internautes considèrent que c’est un « incontournable », qu’il fait partie du « folklore » et ne prête pas vraiment attention à la qualité du breuvage qui leur est servi, d’autres indiquent préférer largement celui qu’ils font à la maison, moins cher et de meilleure qualité.
  • Pour d’autres enfin, la dégustation d’un vin chaud, rouge ou blanc, c’est surtout un moment de partage qui laisse des souvenirs à jamais.

« Quand mes parents et ma sœur sont venus en France pour la première fois en décembre 2018, ils ont goûté au vin chaud, raconte Varoon. Ils ont adoré et m’en parlent encore aujourd’hui. C’est peut-être une "bibine à touristes" mais les touristes adorent. Je n’imagine pas une sortie à Noël sans un verre de vin chaud. Ça fait partie du folklore. » Avec les illuminations, les chalets et le sapin, le glühwein comme l’appellent nos amis allemands est un must have des marchés de Noël. Et ce que l’on soit à Strasbourg, capitale de Noël, au Parc des Princes pour trinquer avec Germain le Lynx ou à Cannes par 10 degrés. Mais malgré ça, la boisson reste clivante.



Sur les marchés, c’est un peu comme pour l’équipe de France. Chacun devient un temps le sélectionneur et les commentaires ne manquent pas. « Qu’il soit au vin rouge ou au vin blanc, c’est du bonheur » confie Sean, un Californien francophone en balade au marché de Noël de Strasbourg. Un avis que semblent partager la grande majorité des touristes étrangers rencontrés dans la capitale alsacienne. « Ce n’est pas vraiment bon, pas vraiment mauvais et je n’aime pas trop l’odeur de cannelle, explique Jean, tout juste trentenaire, en provenance de Paris et dont c’est la première visite en Alsace. Par contre, c’est tout à fait l’idée que j’avais d’un vrai marché de Noël, d’avoir un vin chaud pour marcher tranquillement dans les rues. Ça fait un peu carte postale mais c’est incontournable et cela ne serait pas Noël sans ça. »

« Ça réchauffe les mains »

Pauline, Alsacienne venue en famille voir les illuminations, n’imagine pas non plus déambuler dans la ville sans son verre de vin chaud à la main. « Le meilleur, c’est celui que je fais à la maison, mais dans l’ensemble, ça se boit bien ici. Ça réchauffe les mains et ça oblige mon mari à pousser la poussette », sourit la jeune femme. Pour Gwen, en revanche, accoudée à un chalet, peu importe le goût. « J’adore surtout l’odeur et ça me fait comme un petit radiateur portatif. Ça me réchauffe les mains. »

Des avis que ne partagent pas forcément plusieurs internautes qui nous ont laissé des témoignages moins emballés. Michaël explique ainsi ne pas aimer le vin rouge et « encore moins » le vin rouge chaud. « Par contre, le vin blanc chaud, avec ses parfums de noël, est un véritable plaisir à déguster pendant les fêtes poursuit-il. Simple à faire, et moins cher que sur les marchés de noël traditionnel, cette douceur s’exporte même dans le Sud grâce à nos amis alsaciens du marché de Noël de notre ville, Sénas dans les Bouches du Rhône. Ils viennent nous régaler chaque année et ce, depuis 26 ans. »

« Piquette aromatisée à la poudre de perlimpinpin »

Nombreux sont ceux qui assurent que celui fait à la maison est bien meilleur et bien moins cher, alors que les prix strasbourgeois frôlent bien souvent avec les 4 ou 5 euros. A l’image de Laurane, une de nos lectrices : « Le "maison" avec une honnête bouteille et de vraies épices reste incontournable. La piquette indéterminée vaguement aromatisée à la poudre de perlimpinpin et vendue au prix d’un grand cru, non merci ! L’odeur en croisant ces "marchés" suffit à donner des brûlures d’estomac ! » Voilà qui est dit.

Pour Enzo et ses copains, tous les vins chauds « se valent plus ou moins ». Pour la petite bande de copains, venue d’une commune située à une quarantaine de kilomètres de Strasbourg, l’important est de « se faire plaisir », de « bien se marrer ensemble ». Verre à la main, il explique qu’il voit mieux les guirlandes électriques « après quatre ou cinq verres ». Son copain Julien en rajoute quelques-uns et assure qu’il aurait déjà vu passer le traîneau du père Noël. « C’est mieux le marché de Noël quand on a bu un petit vin chaud, martèlent les trentenaires. Mais l’important, c’est de s’amuser. »

Mais la plus belle histoire revient à Adrien, un Toulousain en visite avec sa femme : « Bon ou pas, ce n’est pas important, explique le quadragénaire. Il y a quatorze ans, je prenais pour la première fois un vin chaud sur un des chalets près de la cathédrale. Il faisait froid, et j’ai noué la conversation avec un petit groupe de filles qui dégustaient aussi du vin chaud. C’est à ce moment que j’ai rencontré celle qui est ma femme aujourd’hui. Depuis, dès qu’on le peut, on revient à Strasbourg pendant le marché de Noël prendre un vin chaud. » Si ça, ce n’est pas la magie de Noël.