JusticeLa justice ordonne le retrait de la crèche de Noël à la mairie de Perpignan

Perpignan : La justice ordonne le retrait de la crèche de Noël installée dans le patio de la mairie

JusticeComme pour Béziers la semaine dernière, le tribunal administratif, saisi par la Ligue des droits de l’homme, a estimé que ce symbole religieux était contraire aux principes de la laïcité
Crèche de Noël: illustration
Crèche de Noël: illustration - SEBASTIEN NOGIER / AFP / AFP
Béatrice Colin

B.C.

Comme pour Béziers la semaine dernière, la justice a ordonné le retrait de la crèche de Noël de Perpignan, installée dans le patio de l’hôtel de ville indique France 3 Occitanie. Le tribunal administratif de Montpellier avait été saisi par la Ligue des droits de l’homme pour qui il s’agissait d’un symbole religieux dans une enceinte publique, contraire aux principes de la laïcité. Une décision assortie d’une astreinte de « cent euros par jour de retard ».

Et une violation de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État qui, rappelle la LDH des Pyrénées-Orientales, dit qu’il « est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions ».

Louis Aliot (RN) avait indiqué qu’il faisait valoir une tradition catalane, celle de Pessebre, à travers l’installation de cette crèche dans l’enceinte de la mairie. « Malgré la condamnation prononcée cette nuit par le tribunal, elle sera maintenue jusqu’au 2 janvier », font valoir sur les réseaux sociaux le maire et ses adjoints.

« C’est une information que je regrette évidemment, car elle annonce une décision en total décalage avec l’engouement populaire et l’émerveillement suscité par notre Pessebre. Depuis le 25 novembre dernier, ce sont des milliers de personnes qui sont venues admirer le décor de fête fabriqué par nos agents. Il est triste de constater que des responsables politiques s’acharnent à détruire, par pure idéologie, ce que nous construisons dans le respect de nos héritages et en accord avec une très large majorité de la population », a réagi dans un communiqué Louis Aliot.