Produits de la mer : De nombreuses anomalies constatées dans le commerce par la répression des fraudes

contrôles•Cela concerne autant les grandes surfaces que les poissonneries

Des anomalies ont été relevées dans 51 % des établissements contrôlés. - Adil Benayache / SIPA

20 Minutes avec agence

Publié le 21/12/2022 à 12h02

Selon des analyses menées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), de nombreuses anomalies existent dans le commerce des produits de la mer. Les derniers résultats datent seulement de 2020, mais montrent que la moitié des contrôles ont mis en avant des anomalies. Sont notamment concernés l’étiquetage et la conformité, rapporte Ouest-France.

Au total, ce sont 1.061 contrôles qui ont été menés en 2020, dans 899 établissements de 64 départements de métropole et d’outre-mer. « Nous avons relevé des anomalies dans 51 % des établissements visités », a expliqué à nos confrères un porte-parole de la DGCCRF, ajoutant que les commerçants connus comme étant peu scrupuleux étaient particulièrement visés par les contrôles.

Etiquetage et affichage trompeurs

Au total, 349 avertissements ont été distribués, ainsi que 80 injonctions et 48 procédures pénales. Ce dernier chiffre est en baisse par rapport à 2019, où 113 procédures pénales avaient été lancées, mais porterait sur une vraie volonté de tromperie. Un comportement qui impacte le consommateur en premier lieu mais va aussi changer le prix et donc créer un souci de concurrence entre les distributeurs.

Les tromperies concernent majoritairement l’affichage et l’étiquetage des produits avec des origines ou des techniques de pêche fausses ou non indiquées. La DGCCRF a ainsi relevé 40 % d’anomalies dans les grandes surfaces et 60 % dans les poissonneries.

Peu de problèmes liés à la taille ou l’espèce

Et bien que cela fasse grand bruit parfois, les ventes d’espèces interdites ou sous taille restent peu fréquentes. Pour le premier, 61 % des 83 prélèvements se sont révélés conformes.

Les problèmes liés à la taille ne dépassaient pas les 6 % lors des analyses effectuées. Difficulté supplémentaire pour les contrôles : la présentation de certains produits sous une forme qui ne permet pas de contrôler les calibres, en filets ou préparés par exemple.