CRISE DU LOGEMENTPour Borne, le numéro d’urgence 115 pour les sans-abri doit être amélioré

Sans-abri : Elisabeth Borne estime que le numéro d’urgence 115 doit être amélioré

CRISE DU LOGEMENTDes associations craignent une « année noire » pour les sans-abri, compte tenu des demandes non pourvues au 115 et de la hausse des charges locatives
La Première ministre Elisabeth Borne, visitant un centre d'hébergement d'urgence pour jeunes femmes, à Paris le 21 décembre 2022.
La Première ministre Elisabeth Borne, visitant un centre d'hébergement d'urgence pour jeunes femmes, à Paris le 21 décembre 2022. - JULIEN DE ROSA / AFP
20 Minutes avec AFP

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Elisabeth Borne veut rendre plus efficace la ligne téléphonique dédiée aux sans-abri. En visitant mercredi un centre d’hébergement d’urgence pour jeunes femmes, la Première ministre a ainsi exprimé son souhait d’améliorer le 115, en termes de réponses et d’écoutants.

Plus que jamais débordés en ce début d’hiver, les responsables du 115 alertent sur le manque « désespérant » de places d’hébergement d’urgence. « On a des progrès à faire sur le 115, à la fois matériels, pour qu’il y ait plus de meilleures réponses, plus d’écoutants. Mais aussi sans doute d’autres dispositifs et ça c’est un grand chantier pour l’année 2023 », a affirmé la Première ministre après avoir échangé avec cinq jeunes femmes accueillies dans un centre de la Croix Rouge à Paris.

Reconduite du programme « Logement d’abord »

La cheffe du gouvernement a également confirmé la reconduite du programme « Logement d’abord » en faveur des sans-abri, dont les modalités sont encore en discussion. Ce dispositif lancé en 2017, assorti d’une enveloppe de 44 millions d’euros, a permis à quelque 400.000 personnes sans domicile fixe d’accéder au logement, a précisé Elisabeth Borne, qui était accompagnée par Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, et par Isabelle Rome, ministre déléguée à l’Égalité.

Outre l’hébergement d’urgence, qui est « un droit », la locataire de Matignon a souligné le besoin de « fluidifier des parcours pour trouver des solutions pérennes plus stables » et souhaité « développer des places en pensions familiales, en résidence sociale, en intermédiations locatives, pour qu’on tienne bien cette promesse du "Logement d’abord" ».

L’exécutif fait machine arrière sur l’hébergement d’urgence

Le gouvernement a renoncé dans le budget 2023 à supprimer des places en hébergement d’urgence pour les personnes sans domicile, comme il le prévoyait jusqu’ici, après les protestations de dix maires socialistes et écologistes de grandes villes et d’associations d’aide aux mal-logés. L’exécutif, qui avait porté à 200.000 le nombre de places en hébergement d’urgence à l’occasion de la pandémie de Covid-19, envisageait de ne plus en financer que 193.000 fin 2022 et 186.000 fin 2023. Finalement, entre 197.000 et 198.000 places seront ouvertes en 2023.