CADEAU DE NoELLa durée de l’assurance chômage encore réduite, les syndicats vent debout

Assurance chômage : Les syndicats vent debout contre une réduction de 40 % de la durée d’indemnisation

CADEAU DE NoELLe ministère du Travail a annoncé le 23 décembre une plus grande réduction que prévue de l’indemnisation des personnes au chômage
Le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Le ministre du Travail, Olivier Dussopt.  - EMMANUEL DUNAND / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Dévoilée à la veille de Noël, une disposition de la nouvelle réforme de l’assurance chômage – une réduction de la durée d’indemnisation de 40 % si le chômage passe sous les 6 %- suscitait ce lundi la colère des syndicats. Sur la forme, « ce n’est pas acceptable de faire une annonce le 23 décembre sans échanges et sans concertation. C’est vraiment de très mauvais goût », a déploré Cyril Chabanier (CFTC) sur BFM Business. Sur le fond, « il s’agit de considérer que toute personne au chômage l’est un peu par sa faute (…). C’est une position idéologique, de l’ordre de la punition collective, c’est inadmissible », a dénoncé François Hommeril (CFE-CGC) sur France Inter.



Le ministère du Travail a envoyé vendredi après-midi aux partenaires sociaux le projet de décret mettant en œuvre cette réforme. Comme annoncé fin novembre, ce texte prévoit une baisse de 25 % de la durée d’indemnisation pour tous les demandeurs d’emploi ouvrant des droits à l’assurance chômage à partir du 1er février en métropole.

Mais, fait nouveau, il envisage aussi qu’avec un taux de chômage sous les 6 % (il est actuellement à 7,3 %), la durée d’indemnisation soit réduite de 40 % et non de 25 %. La fiche de présentation du décret précise que « les conditions d’application de cette disposition sont renvoyées à un décret en Conseil d’Etat pris après concertation » avec les partenaires sociaux. En présentant la réforme cet automne, le ministre du Travail Olivier Dussopt avait évoqué la possibilité d’un durcissement en cas de chômage inférieur à « 5 % », soit le niveau auquel on peut parler de « plein-emploi ».