CRISE POLITIQUENiant une tentative de coup d’Etat, l’ex-président péruvien veut être libre

Pérou : Affirmant n’avoir « jamais commis de crime de rébellion », Pedro Castillo demande à sortir de prison

CRISE POLITIQUEPedro Castillo a été arrêté le 7 décembre après avoir tenté de dissoudre le Parlement et annoncé vouloir gouverner par décrets
Des chamans péruviens tenant une affiche du président péruvien destitué Pedro Castillo tout en exécutant un rituel pour livrer leurs prédictions pour l'année 2023, au sommet d'une colline au-dessus de Lima le 28 décembre 2022.
Des chamans péruviens tenant une affiche du président péruvien destitué Pedro Castillo tout en exécutant un rituel pour livrer leurs prédictions pour l'année 2023, au sommet d'une colline au-dessus de Lima le 28 décembre 2022. - Cris BOURONCLE / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pedro Castillo veut sortir de prison. Le président péruvien destitué, emprisonné depuis le 7 décembre pour « rébellion » et « conspiration », a demandé mercredi lors d’une audience judiciaire en appel sa libération, niant avoir commis des crimes lors de sa tentative de « coup d’Etat ».

« Je demande que la haine cesse et demande ma liberté comme c’est mon juste droit. Je n’ai jamais commis de crime de rébellion », a déclaré Pedro Castillo, 53 ans, lors d’une audience virtuelle devant un tribunal de la Cour suprême. Sa défense demande la révocation de la détention provisoire de 18 mois que l’ancien président purge dans une prison située dans une caserne de la police à Lima.

Les élections générales avancées à avril 2024

Le Médiateur de la République, qui a visité l’ex-chef d’Etat en détention, a annoncé jeudi dernier que ce dernier était détenu dans des conditions légales et qu’il ne souffrait pas de « complications physiques ».

Président radical de gauche élu en 2021, Pedro Castillo a été arrêté après avoir tenté le 7 décembre de dissoudre le Parlement et annoncé vouloir gouverner par décrets, une action qualifiée de « coup d’Etat » par le Parlement. Instituteur d’origine rurale, il a gouverné moins d’un an et demi, une période marquée par une profonde crise politique.

De violentes manifestations ont secoué le pays après sa destitution puis son arrestation. Pour tenter d’atténuer la crise, le Parlement a approuvé une avancée des élections générales de 2026 à avril 2024.