BILANTwitter, crash crypto… Les sujets tech qui nous ont captivés cette année

Rétro 2022 : Rachat de Twitter, crash crypto, IA, fusion nucléaire… Les sujets tech marquants de l’année

BILAN« 20 Minutes » revient sur cinq actualités qui ont dominé l’année dans les nouvelles technologies
Des chercheurs américains du Lawrence Livermore National Lab ont utilisé des lasers pour déclencher une réaction de fusion nucléaire.
Des chercheurs américains du Lawrence Livermore National Lab ont utilisé des lasers pour déclencher une réaction de fusion nucléaire. - Lawrence Livermore National Labo / Lawrence Livermore National Labo
Philippe Berry

Philippe Berry

L'essentiel

  • Comme chaque année, la rédaction de 20 Minutes vous accompagne durant les fêtes de décembre. Et comme chaque à cette période, on revient sur l’année écoulée et on prévoit celle à venir.
  • Jusqu’au 31 décembre, retrouvez tous les grands événements de 2022, des plus catas aux plus sympas. Dans ce nouvel épisode, retour les grands événements tech de 2022 dans le monde.
  • En 2022, le rachat controversé de Twitter par Elon Musk a fait grand bruit, comme le crash des cryptomonnaies et les difficultés de Meta. Mais il y aura tout de même eu quelques bonnes nouvelles…

Once upon a time, la Silicon Valley faisait rêver. La technologie et Internet allaient aider la démocratie à se propager, créer du lien entre les humains et nous permettre d’être davantage présents. Au lieu de ça, les réseaux sociaux ont amplifié la désinformation et le harcèlement, on est plus que jamais esclave de nos smartphones et des petits investisseurs ont perdu toutes leurs économies investies dans les cryptomonnaies. Bon débarras 2022, en espérant du mieux en 2023.

Elon Musk rachète Twitter et transforme le réseau

Le feuilleton de l’année a duré plus de six mois. Elon Musk a fait une offre à 44 milliards de dollars pour racheter Twitter, l’a retirée pour chercher à faire baisser la facture avant de finalement accepter d’honorer son engagement sous la menace d’un procès perdu d’avance.

Près de deux tiers des salariés ont été licenciés ou ont démissionné, et Musk a décrété une amnistie quasi-générale au nom de la liberté d’expression, réintégrant des milliers de comptes suspendus, dont celui de Donald Trump. Il a ensuite suspendu le compte d’un étudiant qui partageait la géolocalisation en temps réel de son jet privé, puis ceux d’une demi-douzaine de journalistes ayant partagé le lien ou couvert ce bras de fer.

Mais ses sondages se sont retournés contre lui. A 57 %, les twittos ont voté pour qu’il quitte la tête du réseau social, ce qu’il s’est engagé à faire une fois qu’il aurait trouvé un bon CEO. Une décision qui n’est sans doute pas étrangère à la colère des actionnaires de Tesla, qui a perdu 70 % de sa valeur en un an. Résultat, la fortune d’Elon Musk a été divisée par deux, et il a abandonné son titre d’homme le plus riche du monde au Français Bernard Arnault.

Les cryptos se crashent, FTX fait faillite

« Winter is coming » pour le secteur crypto. Bitcoin, ether, ripple… En 2022, les cryptomonnaies ont perdu près de deux tiers de leur valeur, avec plus de 2.000 milliards de dollars détruits. Un effondrement notamment provoqué par les doutes des investisseurs après le crash de l’écosystème Terra/Luna au printemps, avec son fondateur, le Sud-Coréen Do Kwon, visé par un mandat d’arrêt et une notice rouge d’Interpol.

Le secteur a d’abord semblé rebondir, notamment grâce au chevalier blanc Sam Bankman-Fried, à la tête de FTX. Mais la seconde plateforme d’échange de cryptomonnaies mondiale, dernière Binance, s’est écroulée comme un château de cartes en novembre. Second plus gros donateur du parti démocrate lors des midterms, « SBF » a été extradé des Bahamas vers les Etats-Unis, où il a été inculpé de fraude. Il semble avoir utilisé des milliards de dollars de FTX pour couvrir les pertes de son fonds d’investissement Alameda Research. On devrait savoir le 3 janvier s’il plaide coupable ou s’il choisit d’aller au procès.

ChatGPT, Dall-e… L’IA créée, émerveille et interpelle

2022, année de la création par la machine. L’intelligence artificielle d’OpenAI a secoué la Silicon Valley, d’abord avec le générateur d’art intelligent Dall-E, capable d’imiter une toile de maître ou de créer des images surréalistes à partir d’une description textuelle. Mais c’est surtout son robot conversationnel ChatGPT qui fascine. Un cap aussi excitant qu’inquiétant a été franchi : il devient impossible de différencier un texte écrit par un humain et par la machine.

ChatGPT peut expliquer la relativité générale à des enfants ou rédiger une dissertation de philosophie de terminale. Il apporte des réponses précises à des questions complexes et ambitionne de venir menacer la suprématie de Google. Mais la machine se trompe parfois complètement, sans être capable de s’en rendre compte. Un cocktail potentiellement explosif, notamment pour la désinformation.

L’année noire de Meta

En septembre 2021, Mark Zuckerberg est sur le toit du monde : Facebook dépasse pour la première fois les 1.000 milliards de dollars en Bourse. Le jeune dirigeant tente alors un coup de poker : il change le nom de son entreprise, qui devient Meta, et mise tout sur le métavers et la réalité virtuelle, qu’il voit comme la prochaine révolution de l’informatique, après le PC et le smartphone. Un an plus tard, c’est la gueule de bois.

Le bénéfice net du géant californien a été divisé par deux, le cours de son action par trois, et la division Reality Labs devrait perdre plus de 12 milliards de dollars, avec des investissements lourds et un marché qui ne décolle pas. Mark Zuckerberg fait le dos rond et Meta se serre la ceinture, avec 11.000 licenciements annoncés en en novembre (13 % de ses effectifs). Si des employés et des actionnaires commencent à questionner ses choix, Zuckerberg reste pour l’instant incontesté, pour une raison simple : il possède la majorité des actions avec droit de vote, et ne peut donc pas être mis à la porte par son board.

Percée historique pour la fusion nucléaire

C’est le graal de la physique : produire une énergie propre, sans émissions de gaz à effet de serre, ni de déchets radioactifs, en utilisant le principe de la fusion nucléaire, la réaction au cœur des étoiles comme le Soleil. Pour la première fois, des chercheurs américains du Laboratoire national Lawrence Livermore (LLNL) ont franchi une étape critique : pendant un bref instant, ils ont produit davantage d’énergie que celle utilisée par des lasers pour provoquer la réaction.

Si le bilan reste déficitaire en comptant l’électricité nécessaire à l’activation initiale des lasers, les chercheurs pensent pouvoir améliorer l’efficacité du système. Attention, il faudra sans doute encore deux ou trois décennies avant des applications à grande échelle. Il reste plus que jamais nécessaire de limiter les émissions, en attendant une potentielle nouvelle ère technologique.