PREMIER TOURLa Nupes suspendue au vote pour l’élection du Premier secrétaire du PS

Congrès PS : La Nupes suspendue ce jeudi au vote pour l’élection du Premier secrétaire

PREMIER TOURLes socialistes vont devoir départager le sortant Olivier Faure, Hélène Geoffroy et Nicolas Mayer-Rossignol
Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure, lors d'une manifestation contre la vie chère, à Paris le 16 octobre 2022.
Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure, lors d'une manifestation contre la vie chère, à Paris le 16 octobre 2022. - ISA HARSIN / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les autres partenaires de la Nupes vont avoir les yeux rivés sur le PS ce jeudi. Les socialistes votent en effet pour choisir leur nouveau secrétaire, entre le sortant Olivier Faure, et deux autres candidats, Hélène Geoffroy et Nicolas Mayer-Rossignol, avec pour enjeu la place du parti dans l’alliance de gauche.

Artisan, pour son parti, de cet accord conclu en mai entre LFI, le PS, EELV et le PCF, Olivier Faure joue dans ce vote son poste mais aussi l’avenir de l’union, critiquée par ses deux rivaux. Quelque 41.000 adhérents peuvent voter pour ce premier tour, entre 17 heures et 22 heures dans les locaux des sections, afin de choisir le prochain texte d’orientation du parti. Les deux candidats dont les motions seront arrivées en tête seront départagés lors d’un deuxième tour le 19, avant un Congrès prévu du 27 au 29 janvier à Marseille. Les résultats ne seront connus que tard dans la nuit, voire vendredi matin.

Un parti profondément divisé

Si l’accord Nupes a permis de garder un groupe de 32 députés socialistes à l’Assemblée, malgré l’échec historique à la présidentielle d’Anne Hidalgo (1,7 %), il a aussi profondément divisé le PS, entraînant des départs, comme celui, emblématique, de l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, et des dissidences aux législatives. Pour Olivier Faure, il faut choisir « si nous sommes pour le rassemblement sans exclusive avec toute la gauche », afin de proposer une alternative face à la droite et l’extrême droite, ou « pour le repli sur soi ».

Le député de Seine-et-Marne, qui peut compter sur l’appui de nombreux maires, comme Johanna Rolland (Nantes), et de 45 parlementaires socialistes, ne cache pas son souhait d’un candidat commun de la gauche à la présidentielle de 2027.

Sa rivale Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, dénonce dans l’accord une « inféodation » du PS à LFI, et veut une autre union de la gauche « autour d’un contrat de projet », loin du « bruit et de la fureur » du parti de Jean-Luc Mélenchon. Soutenue par certains « éléphants » du PS, comme le maire du Mans Stéphane Le Foll et l’ex-Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, elle promet que le parti quittera la Nupes si elle gagne.

Le troisième prétendant, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, s’affirme pour sa part comme « le seul pouvant rassembler les socialistes », avec une « voie centrale ». L’élu normand, qui a le soutien d’Anne Hidalgo et de la présidente d’Occitanie Carole Delga, décrit la Nupes comme « un accord passé perdant » et appelle à des « Etats généraux de la transformation sociale et écologique » pour « refonder la gauche ».