FOOTBALLAnne Hidalgo refuse de vendre le Parc des Princes au PSG, le club est furax

PSG : Anne Hidalgo refuse de vendre le Parc des Princes, le club menace de quitter les lieux

FOOTBALLLa maire de Paris a donné une fin de non-recevoir aux dirigeants du PSG au sujet de la vente du Parc des Princes, ceux-ci assurent désormais envisager un départ
Le Parc des Princes n'est pas à vendre selon Anne Hidalgo.
Le Parc des Princes n'est pas à vendre selon Anne Hidalgo.  - Emmanuel DUNAND  / AFP
20 Minutes avec AFP

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Ce coup-ci, la guerre est déclarée entre le PSG et la mairie de Paris. Alors que le club parisien avait fait savoir durant la Coupe du monde de football, par la voix de son président Nasser Al-Khelaïfi, qu’il souhaitait pouvoir acheter le Parc des Princes sous peine de migrer ailleurs, ce qui avait surpris au sein même du club, la maire de Paris Anne Hidalgo a donné une réponse claire dans les colonnes du Parisien. Le stade « n’est pas à vendre » et « ne sera pas vendu » au Paris Saint-Germain, circulez il n’y a rien à voir.

L’ex-candidate du PS à la présidentielle n’a en revanche pas évoqué l’hypothèse d’un départ du club. « Il faut accompagner le PSG dans son envie et son besoin de rénovation, d’augmentation de la capacité, de modernisation du Parc », même si « une partie du stade se trouve sur le périph, donc on ne peut pas creuser », dit-elle. Inauguré d’abord en 1897 puis en 1972 avec sa nouvelle architecture, l’ancien vélodrome, dont la capacité d’accueil est aujourd’hui fixée à 48.000 places, accueille le club parisien depuis 1974. Le bail emphytéotique actuel, entré en vigueur en 2014, court sur trente ans.

Des tensions nées pendant la Coupe du monde

Fin novembre, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi avait déterré la hache de guerre à ce sujet. « Ils font pression pour que nous partions », avait lâché le dirigeant qatari dans une interview au vitriol contre la municipalité, rappelant avoir « investi 80 millions d’euros » - avant l’Euro 2016 - dans un stade qui « n’est pas à nous ». Le club a bien formulé une offre de rachat, mais « très basse, très loin de l’estimation que nous avions », avait alors affirmé l’adjoint aux sports Pierre Rabadan, qui estime le prix du stade au bas mot à 200 millions d’euros.

Selon une source proche du club parisien, l’évaluation effectuée par les services de l’urbanisme de la ville était « dix fois supérieure à ce que nous avions nous comme prix ». Selon le premier adjoint Emmanuel Grégoire cité par Le Parisien, le montant proposé par le PSG était de 40 millions d’euros. « C’est moins cher que Paredes », le milieu de terrain argentin « acheté 50 millions d’euros », avait-il raillé, s’attirant les foudres de Nasser Al-Khelaïfi.

Le PSG prend acte de la sortie d’Anne Hidalgo

La sortie de la maire de Paris dans les colonnes du Parisien a provoqué la colère des dirigeants du PSG, qui ont dégainé un communiqué dans la foulée. « Il est décevant d’entendre que la maire de Paris veut déloger le Paris Saint-Germain et ses supporteurs du Parc des Princes tout en ajoutant des dizaines de millions d’euros à la charge des contribuables parisiens pour maintenir la structure d’un stade qui a plus de cinquante ans et a besoin d’une rénovation complète », écrit le club.

« Le PSG et le Parc des Princes font partie de l’histoire et du patrimoine de Paris. Tout le monde est perdant dans la position prise par la maire, estiment les Rouge et Bleu. Le Paris Saint-Germain est maintenant obligé de trouver des options alternatives pour relocaliser le club, privant Paris d’un investissement majeur pour son attractivité. Ce n’est pas l’issue que le club, ni ses supporteurs, espérait. »