soutienLe Premier ministre irakien dit « avoir besoin » des troupes américaines

Irak : Le Premier ministre dit « avoir besoin » des troupes américaines

soutienLa lutte contre le groupe Etat islamique est au cœur des préoccupations irakiennes
Des armes ont été saisies dans une cache du groupe Etat islamique au nord du pays.
Des armes ont été saisies dans une cache du groupe Etat islamique au nord du pays. - Hadi Mizban/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani, aux commandes depuis fin octobre, reconnaît dans un entretien publié dimanche dans le Wall Street Journal que son pays a pour le moment toujours « besoin des troupes étrangères », essentiellement américaines. « Nous pensons que nous avons besoin des forces étrangères », dit le chef du gouvernement irakien, qui ajoute : « Il faudra encore du temps pour éliminer le groupe Etat islamique ».

« Nous n’avons pas besoin de troupes combattantes à l’intérieur du territoire irakien », a-t-il précisé, ajoutant : « La menace pour l’Irak vient de la pénétration de cellules [de l’Etat islamique] depuis la Syrie. » Les Etats-Unis maintiennent en Irak environ 2.000 militaires pour des missions de formation et de conseil. L’Otan conduit pour sa part également une mission non-combattante en Irak, impliquant selon son site Internet « plusieurs centaines de personnes » venues de plusieurs pays, membres de l’Otan ou partenaires (Australie, Finlande, Suède).

Ménager l’Iran et les Etats-Unis

« Je ne crois pas qu’il soit impossible que l’Irak entretienne une bonne relation à la fois avec l’Iran et avec les Etats-Unis », a encore dit Mohamed Chia al-Soudani. Son gouvernement, né après un an d’épreuves de force parfois sanglantes, s’appuie sur des partis pro-Iran, qui dominent l’Assemblée. L’Irak est par ailleurs très dépendant du gaz et de l’électricité de son voisin. Il fait face à d’immenses attentes d’un peuple irakien épuisé par une grave crise économique et sociale.



Le Premier ministre irakien s’était rendu à Téhéran fin novembre, une visite marquée par des promesses de coopération renforcée en matière de sécurité mais aussi sur l’économie. Dans l’entretien publié dimanche, Mohamed Chia al-Soudani se montre toutefois soucieux de ménager aussi les Etats-Unis, qui ne cessent de durcir le ton contre le régime iranien. Il a ainsi déclaré aux journalistes l’interrogeant qu’il voulait envoyer une délégation de haut niveau à Washington prochainement, en prélude peut-être à une rencontre avec le président américain Joe Biden.