FootballNLG « dément les accusations de harcèlement » après ouverture d’une enquête

FFF : Noël Le Graët dément « toutes les accusations de harcèlement moral ou sexuel » après l’ouverture d’une enquête

FootballCette enquête fait suite à un signalement pour « outrage sexiste »
Dans cette photo d'archive prise le 12 juillet 2016, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët donne une conférence de presse sur le tournoi de football Euro 2016 à Paris.
Dans cette photo d'archive prise le 12 juillet 2016, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët donne une conférence de presse sur le tournoi de football Euro 2016 à Paris. - ALAIN JOCARD /AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La police s’intéresse à présent à Noël Le Graët. Une enquête pour harcèlement moral et harcèlement sexuel a été ouverte lundi à la suite du signalement pour « outrage sexiste » visant le président de la Fédération française de football, a indiqué ce mardi le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.

Ce signalement a été effectué après le témoignage de Sonia Souid, agente de plusieurs internationales françaises, recueilli par les auditeurs de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), selon le quotidien Le Monde. Noël Le Graët, sous pression depuis plusieurs jours, a été « mis en retrait » de la présidence de la fédération par le comité exécutif, réuni mercredi dernier en séance extraordinaire.

« Il fallait passer à la casserole »

Sonia Souid a publiquement dénoncé la semaine dernière, auprès du quotidien L’Equipe et sur RMC, le comportement jugé sexiste de celui qui préside la FFF depuis 2011. « Il m’a dit en tête à tête, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu’il m’aide, il fallait passer à la casserole », a-t-elle affirmé.

Évoquant ses rapports professionnels passés avec le patron du football français, elle explique avoir eu le sentiment « qu’à chaque fois, la seule chose qui l’intéresse, et je m’excuse de parler vulgairement, ce sont mes deux seins et mon cul ». Sollicité samedi par l’AFP, le ministère des Sports avait précisé que la ministre Amélie Oudéa-Castéra avait été informée du signalement, conformément à la procédure, et qu’elle n’avait pas vocation à s’exprimer davantage sur le sujet.


Le Graët dément

Un peu plus tard dans la journée de mardi, le président en retrait de la Fédération française de football, a démenti « toutes (les) accusations de harcèlement moral ou sexuel ou toutes autres infractions pénales », dans un communiqué, en réaction à l’ouverture de l'enquête.

Dans ce texte transmis par ses avocates, le dirigeant de 81 ans s’étonne d’apprendre « par voie de presse » l’ouverture d’une enquête pour harcèlement moral et sexuel et fustige les « nombreuses interférences et pressions politiques » venues, selon lui, de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera dans le cadre de l’audit diligenté par le ministère.