ÉconomieLe Groupe Go Sport placé en redressement judiciaire

Grenoble : Le Groupe Go Sport placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce

Économie« La société Go Sport France n’est pas déclarée en cessation des paiements, mais sa situation sera impactée par celle de sa société mère » pour le parquet
Un magasin d'articles de sport « Go sport » à Melesse, dans la banlieue de Rennes, dans l'ouest de la France
Un magasin d'articles de sport « Go sport » à Melesse, dans la banlieue de Rennes, dans l'ouest de la France - Damien MEYER / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le tribunal de commerce de Grenoble a placé jeudi le distributeur d’articles sportifs Groupe Go Sport en redressement judiciaire après avoir constaté son état de cessation de paiements.

« Par un jugement solidement motivé, le tribunal (…) a constaté l’état de cessation des paiements de la société Groupe Go Sport et a ouvert une procédure en redressement judiciaire », a annoncé le parquet de Grenoble dans un communiqué. Il a précisé que « la société Go Sport France n’est pas déclarée en cessation des paiements, mais sa situation sera impactée par celle de sa société mère ». Cette décision survient alors que le parquet de Grenoble a ouvert en novembre 2022 une enquête pour « abus de bien social » concernant Groupe Go Sport, en après que « les commissaires aux comptes ont transmis plusieurs révélations de faits délictueux ».

Période d’observation

Concernant le redressement judiciaire, le parquet a expliqué que « deux administrateurs et deux mandataires judiciaires ont été désignés pour une première période d’observation de six mois, afin de gérer l’entreprise dans le meilleur intérêt des salariés et des créanciers, sous le contrôle des juges et du parquet ».

Fin décembre, après une première audience, la justice avait donné à un juge enquêteur la mission de « faire un état précis de la situation financière » du groupe et de sa filiale Go Sport France, avec l’aide de ses cabinets d’audit et de ses commissaires aux comptes.

Les représentants syndicaux et le comité social et économique central (CSEC) avaient questionné la santé financière du groupe, s’alarmant notamment sur une remontée de 36 millions d’euros de trésorerie de Go Sport vers sa maison mère, le groupe HPB.

Le parquet a décidé de lancer une enquête après que « les commissaires aux comptes ont transmis plusieurs révélations de faits délictueux ».


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« Cette enquête pourrait sans doute prouver que les salariés de l’entreprise Go sport, comme avant nos collègues de Camaïeu, et peut-être demain Gap, ne pourraient être que les victimes de la gestion incompétente et malveillante de sa holding HPB. Aujourd’hui, c’est une première victoire car la justice pénale avance », ont déclaré les représentants du personnel dans un communiqué.

HPB a pour sa part affirmé que Go Sport n’est « pas en état de cessation de paiements » et devrait même renouer avec les bénéfices cette année après 17 ans de pertes.