indicateursL’année de la zone euro « sera bien meilleure que prévu »

Malgré l’inflation et la crise énergétique, l’année de la zone euro « sera bien meilleure » que prévu

indicateursLes marchés du travail, en Europe en particulier, « n’ont jamais été aussi dynamiques »
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, regarde pendant une conférence de presse après une réunion du conseil des gouverneurs de la BCE à Francfort, en Allemagne, jeudi 15 décembre 2022.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, regarde pendant une conférence de presse après une réunion du conseil des gouverneurs de la BCE à Francfort, en Allemagne, jeudi 15 décembre 2022. - Michael Probst/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Bonne nouvelle pour la zone euro. L’activité a ralenti par rapport à 2022 mais sera « bien meilleure » cette année que redouté initialement, a déclaré jeudi la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde. « Les nouvelles sont devenues beaucoup plus positives ces dernières semaines », faisant que l’année en cours « ne sera pas brillante mais bien meilleure que ce qu’on craignait », a déclaré la responsable lors du Forum économique de Davos. Les marchés du travail, en Europe en particulier, « n’ont jamais été aussi dynamiques » avec un nombre de chômeurs « au plus bas par rapport à ce que nous avons eu au cours des 20 dernières années », a souligné la banquière française.

Elle s’est notamment référée à l’Allemagne, première économie d’Europe, qui devrait échapper à la récession en 2023, malgré la situation toujours tendue face à la crise énergétique, selon les déclarations du chancelier Olaf Scholz lors d’une interview mardi à Bloomberg. L’Allemagne semble mieux résister que prévu grâce à une consommation robuste et des aides publiques conséquentes.

Une inflation encore trop élevée

La Commission européenne prévoit de son côté une contraction du produit intérieur brut (PIB) pour la zone euro comme pour l’UE au dernier trimestre de 2022 et lors des trois premiers mois de 2023, avant un rebond sur le reste de l’année. Christine Lagarde a dans le même temps mis l’accent sur les données d’inflation qui restent « beaucoup trop élevées », même si les hausses de prix ont ralenti après le pic de plus de 10 % en octobre. « Notre détermination à la Banque centrale est de ramener [l’inflation à l’objectif de] 2 % en temps opportun » en prenant « toutes les mesures pour y parvenir », a-t-elle martelé.



La BCE a relevé ses taux d’intérêt de 2,5 points de pourcentage depuis juillet, une hausse d’une rapidité inédite, et prévoit de maintenir ce cap restrictif lors des prochains mois pour tenter de faire baisser durablement l’inflation.