FIN DU MOISUne retraitée face à la hausse des prix

Inflation et crise énergétique : Michèle, retraitée, nous ouvre ses comptes

FIN DU MOISFace à l’inflation, l’augmentation des prix de l’énergie ou des loyers, comment font les Français pour ne pas être dans le rouge à la fin du mois ? Michèle, retraitée de 68 ans, a accepté de faire ses comptes avec nous
Inflation et crise énergétique : Michèle, retraitée, nous ouvre ses comptes
Suzana Nevenkic

Suzana Nevenkic

L'essentiel

  • Alors que des milliers de personnes sont attendues dans les rues pour manifester contre la réforme des retraites, « 20 Minutes » donne la parole à une retraitée qui a accepté de nous ouvrir ses comptes.
  • Michèle Attal touche chaque mois 1.193 euros de retraite et dépense plus de 1.000 euros pour son loyer, son alimentation et pour régler ses différentes factures.
  • Le détail de ses dépenses et ses astuces pour faire face à l’inflation sont à voir dans la vidéo placée en tête de cet article.

«C’est la vie au jour le jour, je ne sais si je pourrais encore acheter du fromage à la fin du mois et c’est plutôt triste. » Alors que des milliers de Français se mobilisent contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, 20 Minutes donne la parole à Michèle Attal. Une Dijonnaise à la retraite depuis six ans qui a accepté de nous ouvrir ses comptes du mois de décembre 2022.

Côté revenus, le calcul est rapide, 1.193 euros de pension retraite à laquelle s’ajoutent 47 euros d’APL (allocation personnalisée au logement) pour un total de 1.240 euros par mois. Un montant fixe et quasi définitif mis à mal par la hausse des prix de l’alimentation et des énergies. « Je n’ai pas de 13e mois ou de prime d’intéressement », précise Michèle, « dès qu’il y a une augmentation je suis directement impactée sur mon budget ».

La retraitée de 68 ans fait tout pour réduire sa facture alimentaire. En plus de faire plusieurs supermarchés pour trouver les prix les moins chers, elle n’achète plus d’alcool, a réduit sa consommation de café, fait son pain elle-même. Malgré ses efforts, Michèle a constaté que depuis septembre, le prix de ses courses a augmenté d’environ 50 euros par mois.

300 euros de plus pourraient faire toute la différence

En ce qui concerne le chauffage, la sexagénaire a aussi mis en place des stratégies pour réduire ses factures. Elle éteint sa chaudière la nuit, « je me suis dit que ça ferait un tiers de moins de gaz à payer par jour », estime-t-elle. Même chose lorsqu’elle part à ses cours de gym le matin : « Je n’allume pas la chaudière et je ne l’allume que quand je rentre donc ça me permet d’économiser 10 heures de chauffage ».

Une vie au jour le jour pour Michèle Attal, qui a du mal à se projeter financièrement dans les mois à venir. « Je ne sais si je pourrais encore acheter du fromage à la fin du mois et c’est plutôt triste. » Selon elle, juste 300 euros de plus pourraient faire toute la différence et lui permettre de « moins s’inquiéter » et peut-être même partir en vacances cette année.