PS : C’est le chaos, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol revendiquent tous les deux la victoire
Désaccord•Cela pourrait se jouer à la photo finish pour savoir qui sera le Premier secrétaire du parti socialiste20 Minutes avec AFP
Il va falloir demander la VAR. Le sortant Olivier Faure et son rival Nicolas Mayer-Rossignol ont chacun revendiqué, dans la nuit de jeudi à vendredi, avoir remporté le scrutin désignant le prochain Premier secrétaire du Parti socialiste.
La situation est ubuesque : vers 1H30 du matin, Nicolas Mayer-Rossignol a annoncé sa victoire à la presse, suivi quelques minutes plus tard par Olivier Faure sur YouTube.
Les militants « ont exprimé ce soir, par un vote clair, leur volonté de poursuivre le rassemblement de la gauche et des écologistes en me renouvelant leur confiance et en faisant en sorte que je sois à nouveau celui qui dirige cette grande formation politique », a déclaré Olivier Faure, tandis que Nicolas Mayer-Rossignol proclamait pour sa part « un scrutin victorieux » et « 53,47 % des voix sur 90 % de bulletins dépouillés », un « écart pas rattrapable » selon lui.
« Des méthodes qu’on a trop vues outre-Atlantique »
Une source proche d’Olivier Faure donne des chiffres différents, assurant à 20 Minutes qu’il est « clairement majoritaire » et en progression de « 1 à 4 % par rapport au vote de jeudi dernier, et donc que Nicolas Mayer-Rossignol ne bénéficie pas d’un report complet des voix » d’Hélène Geoffroy, dont il aurait besoin.
Ce sont « les seuls chiffres réels qui peuvent être compilés », a assuré le mandataire du candidat sortant, Pierre Jouvet, dénonçant une « déstabilisation inadmissible » de la part du camp adverse, et « des méthodes qu’on a trop vues outre-Atlantique », dans une allusion à la défaite jamais reconnue de Donald Trump à la présidentielle américaine de 2020. « Olivier Faure a remporté le scrutin avec certitude », a-t-il insisté.
« Irrégularités » et bourrage d’urnes
Surveillants de scrutin non autorisés à entrer dans des bureaux de vote, bourrage d’urnes : les deux camps se sont accusés de nombreuses « irrégularités » dans les votes. Nicolas Mayer-Rossignol demande par ailleurs « l’annulation d’un certain nombre de résultats », en raison de contentieux, notamment dans la section de Liévin (Pas-de-Calais, environ 300 voix).
Une commission de recollement des résultats doit se réunir vendredi. Le vainqueur doit être officiellement intronisé lors d’un congrès dans une semaine à Marseille. Le résultat pourrait avoir des conséquences sur l’accord Nupes conclu en mai 2022 pour les législatives avec LFI, EELV et le PCF.
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