sans pitiéLa SNCF fait rouler un train sur un chat, les réseaux sociaux s’enflamment

Paris : La décision de la SNCF de faire rouler un train sur un chat suscite l’indignation

sans pitiéLe 2 janvier dernier, gare de Montparnasse, la SNCF a choisi de faire rouler un train sur un chat, qui s’était niché dessous
Un TGV (illustration)
Un TGV (illustration)  - STEPHANE DE SAKUTIN  / AFP
Aude Lorriaux

A.L.

La SNCF « se préoccupe de la cause animale ». C’est la réponse qu’a faite à 20 Minutes l’entreprise ferroviaire, après que le journal Le Parisien a raconté dans ses colonnes l’histoire d’un chat sur lequel un train a délibérément roulé, après avoir appris qu’il s’était niché sous les voies, pour éviter de causer du retard.

La scène s’est produite le 2 janvier à la gare Montparnasse, à Paris, où Georgina et sa fille Melaïna s’étaient rendues pour rentrer à Bordeaux, après avoir passé les fêtes dans la capitale. Dans une sacoche leur chat, Neko, qui s’échappe et se réfugie sous le train. Pendant vingt minutes, les deux femmes tentent de retarder le train, et d’appeler le chat, qui ne paraît pas bouger. La mère tente aussi de parler au conducteur, mais le personnel refuse.

Puis Melaïna aperçoit son chat courir au moment où le train démarre, et le pire se produit : le chat est coupé en deux, elle voit ses membres « séparés », selon le journal.

La SNCF se dit « touchée » par l’accident

Cette histoire a suscité de nombreuses réactions d’indignation sur les réseaux sociaux. « Il arrive ça a l’un de mes chats, je vous jure, je détruis la SNCF par moi-même. », tweete l’un. « Je souhaite que ces agents soient condamnés lourdement pour assassinat d’animal » , dit un autre. « La SNCF a volontairement laissé un chat mourir coupé en 2 par train à l’arrêt, et cela devant ces humains dont une gamine. J’aurais pété un câble », enrage une autre. Et ainsi de suite.

Contactée par 20 Minutes, la SNCF confirme l’accident : « Malheureusement, le chat s’est échappé du sac de sa propriétaire dont la fermeture éclair était entrouverte, sans bien sûr qu’elle ne l’ait fait exprès. » Elle justifie sa décision en expliquant qu’il est « formellement interdit de descendre sur les voies, ce qui mettrait en danger la vie des deux voyageuses ou de nos agents. Les installations ferroviaires sont dangereuses dès lors que l’on n’est plus sur un quai et la sécurité est la première de nos priorités. Un train stationné dans une gare est en effet toujours alimenté en électricité et les risques d’électrocution sont réels. »

Voilà pour les explications techniques. Côté « sentiments », l’entreprise formule un discours qui semble à l’opposé de ce qui s’est passé sur place, se disant « touchée » par cet événement, témoignant son « soutien » et ajoutant : « Soyez bien consciente que la SNCF se préoccupe de la cause animale et de la sécurité des animaux de compagnie qui voyagent en train et que ça n’est en aucun cas une situation qui nous laisse insensible. » Sauf au moment de faire démarrer un train.